« En vertu du droit qu’a tout peuple à disposer de soi-même, je proclame solennellement l’indépendance de la Côte d’Ivoire », a déclaré M. Houphouët-Boigny d’une voix émue.
Houphouët-Boigny
C’est par dizaines de milliers que les Ivoiriens sont venus assister à la fête d’indépendance de la Côte d’Ivoire.
Dans son discours, M. Houphouët-Boigny avait souligné à plusieurs reprises la nécessité d’une union de l’Afrique.
Fête folklorique
Une immense clameur avait annoncé l’arrivée du chef de l’État ce matin du 7 août, c’était la fête.
Une fête folklorique s’est déroulée l’après-midi au stade Géo André, et une réception avait réuni plus de 5. 000 personnes à l’Assemblée nationale.
2. 500 anciens combattants en uniforme kaki, les élèves des écoles, les délégations du PDCI-RDA venues de la brousse, les organisations de jeunesse, les chefs coutumiers, entourés de leur garde, brandissant arcs, flèches, sagaies et sabres, les athlètes ivoiriens ainsi que les associations sportives. Les cérémonies se sont terminées à 23 heures.
Que reste-t-il de nos indépendances ?
Malheureusement, les régimes autoritaires se sont établis aux lendemains des indépendances.
La concentration du pouvoir est apparue aux pères fondateurs comme un gage d’efficacité politique, ajouter à cela, la concussion, le népotisme, les dictatures, les enrichissements des élites qui se sont généralisés par confusion des sphères de la vie économique, sociale et politique.
À l’enthousiasme des indépendances a succédé le temps des désillusions. Les acquis des indépendances étaient solides, il n’y a pas eu d’échec des indépendances, au contraire, elles ont été des événements historiques ; des victoires éclatantes des colonisés sur les colonisateurs, mais ces espoirs sont dilapidés aujourd’hui .
Jean-Claude Mombong Mass
