Le ministère burundais du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique a publié le lundi 17 fevrier 2025 un communiqué en réponse aux informations circulant sur les réseaux sociaux concernant le sort des réfugiés congolais récemment arrivés au Burundi.
Depuis le 14 février, environ 10.000 personnes fuyant les violences à l'est de la République Démocratique du Congo (RDC) ont traversé la frontière, soit par le poste officiel de Gatumba-Kamvivira, soit en passant par la rivière Rusizi dans les provinces burundaises de Bubanza et de Cibitoke. Face à cet afflux soudain, les autorités burundaises ont mis en place des centres d’accueil à Gihanga (Bubanza) et à Cibitoke afin d’assurer l’identification et l’assistance des réfugiés.
Selon le ministère, cette phase d’identification permet de distinguer les civils des militaires éventuels, de séparer les personnes vulnérables (enfants, malades) des autres réfugiés et d’organiser une aide plus efficace. Le gouvernement burundais collabore avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) afin de gérer au mieux la situation.
Le communiqué clarifie également une confusion autour d’une opération de contrôle migratoire menée par la Police Nationale Burundaise, appelée « Msako ». Il s’agit d’une activité de routine visant à vérifier la régularité du séjour des étrangers au Burundi, sans lien avec la crise actuelle des réfugiés congolais.
Ces précisions interviennent après la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos montrant des Congolais embarqués dans des camions par la police burundaise. Certains internautes ont interprété ces images comme une expulsion forcée, tandis que d’autres y ont vu un enrôlement militaire imposé aux jeunes hommes réfugiés. Le ministère dément catégoriquement ces allégations et réaffirme l’engagement du Burundi à accueillir les réfugiés conformément aux principes humanitaires internationaux.
Magloire Mutulwa