En RDC, les voix se donnent-elles aux plus offrants ?
Les élections constituent, dans la pensée constitutionnelle, l’outil démocratique par excellence pour la légitimation du pouvoir politique et des gouvernants, c’est pourquoi l’opération électorale non entachée d’irrégularités et de fraudes, doit être placée, à juste titre au centre des préoccupations des élites et de la vie politique.
Les élections -au plan national comme local-, ont pour fonction d’assurer pacifiquement, dans un cadre de concurrence politique, la conversion des choix individuels en choix collectifs dans l’intérêt de la Nation, sur la base des idées, des programmes et des engagements des candidats.
Nos sociétés peinent encore à acquérir les attitudes et les comportements qu’exige le jeu du pluralisme et de l’alternance démocratique.
La démocratisation de la vie politique en RDC se heurte, malheureusement, à de fortes résistances culturelles, politiques et idéologiques.
La société civile a dénoncé la distribution de véhicules à des députés provinciaux de Kinshasa. Il s’agit de jeeps distribuées à des élus, la veille des élections de sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs. Une distribution qualifiée de corruption par la société civile.
Le Sénat qui s’est toujours targué d'être le temple de la sagesse contre les emballements de l’Assemblée nationale, sera-t-il à la hauteur des enjeux avec des sénateurs soupçonnés d’achats de voix aux élections.
Jean-Claude Mombong