Les médecins des établissements publics de l'Etat en grève radicale à partir du 28 décembre 2024

Les médecins des établissements publics de l'Etat en grève radicale à partir du 28 décembre 2024

Depuis le 19 octobre 2024 à Bibwa (Kinshasa), le Syndicat National des Médecins (Synamed Asbl) a signé aux côtés de ses pairs un communiqué conjoint avec le Gouvernement de la République, après un constat malheureux de non-respect des engagements plusieurs fois pris par ce dernier.

Cette signature était supposée la dernière donnant la chance aux deux parties afin de restaurer la paix sociale dans le secteur de la santé, secteur dans lequel les agents et cadres croupissent dans une misère indescriptible, à la limite du tolérable.
Suite au constat d'indifférence affichée par le Gouvernement de la République, le Synamed, ayant gardé le mouvement de Grève sous format « Service minimum » pour continuer à assurer les soins médicaux à la population en attendant la concrétisation des engagements du Gouvernement, s'est exprimé devant la pressé le 17 décembre 2024, accordant une dernière chance à ces accords.
Huit jours se sont écoulés, le médecins en particulier, et les agents du secteur de la santé en général, n'ont toujours pas touché à cette paie complémentaire couvrant les mois d'octobre, novembre et décembre 2024.
"Des informations à notre possession, il apparait que les Ordres de paiements informatisés (OPI) relatifs à toutes ses rubriques du communiqué conjoint signé à Bibwa le 19 octobre 2024, seraient sur la table de Monsieur le ministre des Finances depuis plusieurs jours sans qu'il ne puisse les signer".
En dépit de la déclaration solennelle du 12 décembre 2024, le président de la République, chef de l'Etat devant le Congrès, confirmant le paiement des agents du secteur de la Santé, conformément au communiqué de Bibwa, les médecins des services publics de l'Etat et tous les autres professionnels de santé n'ont jamais touché à cette paie complémentaire.
Le Synamed Asbl condamne l'indifférence du Gouvernement de la République face à la souffrance des médecins congolais en particulier et des tous les agents du secteur de la santé en général. N'est-ce pas là une mauvaise foi manifeste et répétitive de la part du Gouvernement ? N'est-ce pas là une politique de pourrissement, de l'usure, du mépris que le Synamed a toujours dénoncée ?
Le Bureau Exécutif National du Synamed constate le non-respect des engagements pris par le Gouvernement de la République allant jusqu'à induire le chef de l'Etat en erreur dans sa communication au dernier Congrès.
Face à cette indifférence du Gouvernement, le Bureau Exécutif National du Synamed informe tous les Bureaux Exécutifs Provinciaux que le durcissement de la grève déjà décidé au cours des Assemblées générales d'octobre 2024 au cas où le Gouvernement ne respectait pas ses engagements. La grève radicale débute le samedi 28 décembre 2024 à partir 7h30 sur toute l'étendue de la République, exceptées les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri sous état de siège ainsi que dans les banques de sang. Les Médecins directeurs, les chefs de Département et de service assument les urgences et commencent à transférer les malades dans les structures de choix des malades pour la poursuite des soins.
Les Bureaux Exécutifs Provinciaux et les Commissions provinciales de contrôles et vérifications (COPROCOVE) sont instruits pour prendre toutes les dispositions pour le respect de cette décision de la base par tous les médecins de services publics de l'Etat.
Le Synamed Asbl tient à préciser que le Gouvernement de la République, par sa mauvaise foi, est seul responsable de toutes les conséquences qui résulteront de ce mouvement de greve. La reprise normale de services est conditionnée par le paiement total de 3 mois de la paie complémentaire tant attendue.
Pour une fois dans l'histoire de la République Démocratique du Congo, le Gouvernement de la République laissera la population sans médecins dans les hôpitaux de l'Etat durant les festivités de fin d'année à cause de son indifférence face à la souffrance des agents et cadres du secteur de la santé.
Une évaluation est prévue le vendredi 3 janvier 2025 à 15 heures. Le Synamed Asbl sollicite l'implication personnelle du président de la République, chef de l'Etat afin que les engagements pris dans le communiqué conjoint du 19 octobre 2024 à Bibwa soient respectés par le Gouvernement de la République et ce dans leur intégralité avant la fin de cette année 2024.

La Gazette du Continent.

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