Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), en partenariat avec le Gouvernement du Japon et la société japonaise SOIK Corporation, a procédé au lancement officiel du projet intitulé « digitalisation d’un système intégré de diagnostic et de traitement optimisé pour les soins de santé à distance afin de réduire la mortalité périnatale en République Démocratique du Congo (RDC) ».
Financé à hauteur de 2 millions de dollars américains par le Japon dans le cadre de la dynamique impulsée par la TICAD 8, ce projet stratégique vise à réduire la mortalité maternelle et néonatale dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. L’approche innovante de ce projet consiste à déployer des cliniques mobiles dotées de la technologie japonaise SPAQ (Smart Portable Antenatal Quick Diagnosis), conçue par SOIK Corporation, qui est un outil de diagnostic intelligent permettant d’assurer des soins prénatals et néonatals de qualité même à distance, dans les zones reculées ou difficiles d’accès. Pour ce faire, ce projet prévoit la formation de 100 sages-femmes et agents de santé, en collaboration avec le ministère de la Santé.
Cette initiative japonaise, répond à la nécessité de renforcer la réponse à la crise humanitaire actuelle, marquée par l’aggravation des conflits, les déplacements massifs et la résurgence des épidémies qui compromettent l’accès aux services de santé essentiels. Les femmes et les enfants y sont particulièrement exposés, avec une hausse préoccupante des décès maternels et une dégradation sévère des infrastructures sanitaires.
« Il démontre le potentiel transformateur des partenariats innovants avec le secteur privé », a déclaré Noemie Dalmonte, Représentante Adjointe de UNFPA en RDC. « Ce projet incarne pleinement la vision du nexus humanitaire–développement–paix à laquelle nous croyons fermement ».
« Le Japon s’est engagé, lors de la TICAD 8 tenue à Tunis en août 2022, à réaliser la Couverture Sanitaire Universelle dans les pays africains, en accordant une attention particulière à la santé maternelle, néonatale et infantile », a affirmé Ogawa Hidetoshi, Ambassadeur du Japon. Il a ajouté également que la contribution du Japon à ce projet vient en appui aux efforts du Gouvernement congolais, conformément au Plan National de Développement (PNDS), en vue de faire avancer le Programme de santé numérique.
Aligné sur la vision de la TICAD et les engagements internationaux du Japon en matière de santé mondiale, ce projet illustre le rôle moteur du Japon dans la promotion de la couverture sanitaire universelle et de l’égalité des genres, conformément aux ODD 3 et 5. Il reflète également la stratégie japonaise visant à encourager l’implication des entreprises nationales dans la réponse aux défis sociaux mondiaux.
À travers cette collaboration, UNFPA et le Gouvernement du Japon réaffirment leur engagement commun à renforcer les systèmes de santé locaux, autonomiser les communautés vulnérables, et utiliser les technologies innovantes pour promouvoir la paix, la stabilité et la santé dans les contextes fragiles. L’UNFPA est l’agence des Nations Unies pour la santé sexuelle et reproductive. Sa mission est de garantir un monde où chaque grossesse est désirée, chaque accouchement est sans danger et chaque jeune réalise son plein potentiel.
La Gazette du Continent
