L'ancien député national et figure politique de la Republique Démocratique du Congo, André-Claudel Lubaya est montée au créneau pour dénoncer la procédure initiée contre l’ancien président Joseph Kabila qui est visé par un réquisitoire pour son implication présumée dans la rébellion M23/AFC.
Alors que le Sénat s’apprête à examiner la recevabilité de cette initiative, André-Claudel Lubaya appelle solennellement le président de la République à ne pas céder à la "tentation du pire et à renoncer à son funeste projet".
"J'appelle solennellement le président Tshisekedi à ne pas céder à la tentation du pire et à renoncer à son funeste projet. J'invite les sénateurs au strict respect de la Constitution et à faire montre de la sagesse censée caractériser la Chambre basse, en rejetant purement et simplement la requête du gouvernement afin de préserver le minimum de paix sociale dont le pays a besoin en cette période difficile de son histoire. Il n'est pas trop tard pour se ressaisirbet être à la hauteur du moment", a-t-il recommandé.
Pour lui, les immunités dont bénéficie Joseph Kabila lui sont accordées en vertu de son statut d’ancien chef de l’État tel que prévu par une loi.
"Faut-il rappeler que le statut de sénateur à vie conféré à tout ancien président de la République par le peuple congolais à travers l'article 104 de la Constitution n'est pas une faveur, mais traduit la volonté de ce peuple d'assurer une protection accrue à tous les citoyens qui ont accédé par l'élections à la plus haute fonction de l'État", rappelle cet opposant.
Par ailleurs, André-Claudel Lubaya estime que le chef de l'État veut détourner l'attention de l'opinion publique sur les récentes déclarations de Nicolas Kazadi, dénonçant des malversations financières au sommet de l’État.
"Éclaboussé par ses échecs politiques et les scandales politico-financiers récemment dénoncés par son ancien ministre des Finances, Félix-Antoine Tshisekedi veut ainsi détourner l'attention de l'opinion en ordonnant la levée des immunités du sénateur à vie, l'ex-président Joseph Kabila et ce, en violation des dispositions de l'article 104 de la Constitution et des articles 3 et 8 de la loi portant statut des anciens présidents de la République. Ces dispositions n'autorisent pas le Sénat à se prononcer ni à statuer sur une matière qui relève de la compétence exclusive du Congrès", deplore-t-il.
L’ancien président congolais Joseph Kabila pourrait faire l’objet d’une poursuite judiciaire. Le Sénat congolais doit examiner le jeudi 15 mai 2025 le réquisitoire de l’auditeur général des Forces Armées de la RDC aux fins d'obtenir la levée des immunités de Joseph Kabila actuellement Sénateur à vie et peut-être enclencher le processus d’autorisation des poursuites à son encontre. Joseph Kabila est ainsi accusé de participation à un mouvement insurrectionnel, crimes de guerre, crimes contre l’humanité et trahison.
La Gazette du continent