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Les Tchadiens étaient sous le choc , Idriss Déby, président du Tchad, est mort des suites de ses blessures sur le champ de bataille.
Militaire et combattant rebelle avant de s’emparer du pouvoir par un coup d’Etat en 1990, il venait d’être réélu pour un sixième mandat.
Il se présentait toujours comme un guerrier, il est mort comme il l’a toujours voulu , en guerrier.
Au pouvoir depuis trente ans , le président tchadien, Idriss Déby Itno, était un militaire de carrière et combattant rebelle avant de s’emparer du pouvoir par un coup d’Etat en 1990.
Artisan de la paix et de la sécurité au Tchad mais aussi dans toute cette région tourmentée par des guerres : Libye, le Soudan et la Centrafrique , Mali, et des djihadistes au Sahel , il se croyait investi d’une mission.
Idriss Déby est né le 18 juin 1952 à Berdoba, musulman, fils d'un berger , il faisait partie du groupe ethnique zaghawa , après avoir passé son baccalauréat, il entre à l'école d'officiers de N'Djaména puis obtient en 1976 une licence de pilote professionnel en France.
Commandant en chef de l’armée sous Habré, qui sera condamné en 2016 pour crimes contre l’humanité, Déby renverse le dictateur en 1990, les armes à la main. Grâce, au soutien de la France.
C’est un dictateur qui a exercé un pouvoir sans partage.
Il a régné par l’intimidation et le népotisme, Il avait placé sa famille ou des proches à des postes-clés de l’armée, de l’appareil d’Etat ou économique.
Dix-sept premiers ministres se sont succédé entre 1991 et 2018, avant qu’il supprime cette fonction pour ravir toutes les prérogatives de l’exécutif.
Son régime violait très souvent les droits humains, l’opposition et la presse étaient muselées.
Il a succombé à ses blessures à l’âge de 68 ans, c’est son fils Mahamat Idriss Déby prend aussitôt la tête d’un Conseil militaire de transition.
Après la mort inattendue de son père Idriss Déby, il devient président du Conseil militaire de transition puis président de la Transition, faisant office de chef d'État dans des conditions controversées. Il va remporter l'élection présidentielle en 2024.
Jeanclaude Mass Mombong
