La conférence de Bandung s'est tenue du 18 au 24 avril 1955 à Bandung, en Indonésie, réunissant pour la première fois les représentants de vingt-neuf pays africains et asiatiques dont Gamal Abdel Nasser (Égypte), Jawaharlal Nehru (Inde), Soekarno (Indonésie) et Zhou Enlai (Chine).
Cette conférence marqua l'entrée sur la scène internationale des pays décolonisés du « tiers monde ». Ceux-ci ne souhaitant pas intégrer les deux blocs qui se font face, menés par les États-Unis et l'URSS, choisissent le non-alignement.
L’idée d’une grande conférence des mouvements d’indépendance est apparue pendant la seconde guerre mondiale, mais n’a pu véritablement se concrétiser qu’à partir du moment où des pays accédent à la liberté dans les années 50.
Quelques pays se sont rencontrés pour faire front commun face à la colonisation et pour s’entraider économiquement.
Le 18 avril 1955, vingt-trois pays d’Asie et six d’Afrique se rencontrent dans la ville Indonésienne de Bandung (Bandoeng) et ont appelé solennellement à une décolonisation générale de l’Afrique et à la création d’un espace d’entraide entre le pays en voie de développement.
C’est l’économiste Alfred Sauvy, dans un article du Nouvel Observateur de 1952 qui a désigné sous le terme de Tiers Monde, en référence au Tiers Etat qui avait provoqué la Révolution française. Pour lui , ce tiers monde est ignoré, exploité, méprisé comme le fut tiers état, ces derniers veulent être considérés et s’affirmer dans le débat international.
Parmi ces invités quatre d’entre eux se sont détachés comme de figures charismatiques , ils menèrent les débats : Ahmed Soukarno, leader indonésien, Gamal Abdel Nasser pour l’Egypte, qui a symbolisé le nationalisme arabe, Jawarharlal Nehru qui a succédé à Gandhi en Inde et enfin Zhou Enlai, premier ministre chinois fort du prestige et de la puissance numérique de la Chine populaire.
Ils signèrent un pacte de non-agression entre les participants, en respectant les souverainetés de chacun.
Le concept des non-alignés apparaîtra quelques années sous l’égide Nasser, Nehru et le président Yougoslave Tito.
Ce mouvement sera malheureusement miné par les mésententes internes entre ses dirigeants et par la difficulté de résister aux promesses financières des deux grandes puissances ( États-Unis et l’URSS).
Il fera fera vite long feu, la solidarité du tiers monde reste bien plus que réelle.
Jeanclaude Mass Mombong.