Deux sacs de chanvre ont été incinérés le mercredi 23 avril 2025 dans le quartier Bujovu, commune de Karisimbi, à Goma, en présence du maire de la ville mis en place par l'Alliance Fleuve Congo-M23, Julien Katembo Ndalieni, entouré de plusieurs habitants de la localité.
Cette opération s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la consommation et le commerce des stupéfiants, un fléau qui, selon l’autorité urbaine, met en péril l’avenir de la jeunesse congolaise.
« Quelqu’un peut vendre du chanvre pour scolariser son enfant. Mais hélas, il détruit ainsi toute la jeunesse, avenir du pays. C’est pourquoi nous devons mettre fin à la vente et à l’usage du chanvre, pour que cette jeunesse, à qui nous léguerons les destinées du pays, soit éduquée afin d’en assurer la sécurité », a déclaré le maire, peu avant la destruction des deux sacs saisis.
Il a également lancé un avertissement clair : « Tous les vendeurs de chanvre dans les deux communes formant la ville de Goma doivent cesser immédiatement leurs activités. Toute personne arrêtée sera traduite en justice ». Le maire a rappelé que le commerce de cette substance constitue une infraction punissable par la loi, relevant du pouvoir souverain du juge.
Selon Julien Katembo, les auteurs de ces infractions seront envoyés dans les centres de rééducation, en l’occurrence les établissements pénitentiaires, pour y purger leurs peines. Il a appelé la population à sensibiliser davantage les citoyens, en particulier les jeunes, sur les dangers de ces pratiques, et à rejeter toute forme de complicité avec les trafiquants.
Les consommateurs, notamment les fumeurs, sont également dans la ligne de mire des autorités. Le maire a exhorté ces derniers à abandonner ce qu’il a qualifié de « vilaine habitude ».
Selon le chef du quartier Bujovu, Célestin Bahemuke, les sacs de chanvre avaient été découverts au domicile d’une femme, épouse d’un militaire des FARDC. Celle-ci aurait pris la fuite avant l’arrivée des forces de l’ordre. « Cette activité de vente du chanvre était le fait de certains militaires qui en faisaient un business banal », a-t-il précisé.
Magloire Mutulwa
