Les maisons de tolérance et les habitations inachevées figurent désormais parmi les principales causes d'insécurité au quartier Katindo, dans la commune de Goma.
C’est ce qui ressort d’un échange citoyen tenu le jeudi 24 avril 2025 entre le maire de la ville mis en place par l'Alliance Fleuve Congo-M23, Julien Katembo Ndalieni, et les habitants de cette entité.
« Les cadres de base du quartier Katindo doivent surveiller étroitement les maisons de tolérance qui dépravent la jeunesse, ainsi que les maisons de chantier, devenues des refuges nocturnes pour les hors-la-loi », a déclaré le maire devant une assemblée de citoyens préoccupés par la montée des actes d'insécurité.
Selon l'autorité urbaine, ces bordels qui prolifèrent dans la ville servent non seulement de lieux de débauche, mais aussi de véritables repaires pour les malfrats. « Ces maisons de prostitution doivent carrément disparaître de Goma », a-t-il martelé, rappelant un incident récent dans lequel trois bandits armés avaient été appréhendés par les services de sécurité dans l’une de ces maisons.
Dans ce cas précis, le maire a été catégorique : les délinquants et le propriétaire du bordel seront tous poursuivis et arrêtés.
Julien Katembo a également illustré son propos avec un autre exemple alarmant : à Kirumba, dans une maison similaire, deux élèves en uniforme scolaire avaient été surpris à l’intérieur. Les parents, convoqués sur place, ignoraient totalement les agissements de leurs enfants. Pour le maire, ce type de dérive illustre le rôle nocif que peuvent jouer ces établissements dans la société.
Au cours de son intervention, l’autorité urbaine a aussi dénoncé la prolifération de boissons fortement alcoolisées et de stupéfiants, qu’il considère comme des catalyseurs du banditisme. Il a ajouté que les proxénètes impliqués dans l’exploitation sexuelle de mineures sont également visés par les prochaines actions de l’exécutif urbain.
Magloire Mutulwa