De violents affrontements ont opposé le mercredi 23 avril 2025 les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) aux combattants de l’Alliance Fleuve Congo-M23 (AFC/M23) à Walikale Centre, dans la province du Nord-Kivu.
Ces hostilités, qui ont débuté mardi après-midi, interviennent dans un contexte de fragilité diplomatique, quelques heures seulement après le retrait des délégués de l’AFC/M23 des pourparlers de paix de Doha, au Qatar.
Alors que le bilan des affrontements reste inconnu à ce stade, la tension sur le terrain contraste avec les avancées diplomatiques annoncées le même jour. En effet, les délégations de la RDC et de l’AFC/M23 ont rendu public un communiqué conjoint dans lequel elles réaffirment leur volonté d’instaurer un cessez-le-feu effectif et immédiat.
Cette déclaration d’intention, fruit de 30 jours de négociations facilitées par l’État du Qatar, ne constitue pas encore un cessez-le-feu formel, mais elle marque une étape importante dans le processus de paix. Le document avait été finalisé depuis le 17 avril 2025, à l’issue de quatre jours de discussions entre les représentants de la présidence congolaise et ceux du mouvement rebelle à Doha, dans l’attente de la validation du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, selon des sources citées par Radio France Internationale (RFI).
Dans leur communiqué, les deux parties rejettent fermement les discours de haine et d’intimidation, appelant les communautés locales à respecter les engagements pris. Elles exhortent également les chefs religieux, les médias et l’ensemble du peuple congolais à soutenir cette dynamique de paix, avec l’objectif de s’attaquer aux causes profondes de la crise qui secoue l’Est du pays.
La Gazette du Continent
