Devant la Cour Constitutionnelle à Kinshasa, l’affaire de la débâcle du Bukanga Lonzo s'est poursuivie le mercredi 23 avril 2025.
L'audience de ce jour s'est déroulée sans la présence de Matata Ponyo Mapon qui a refusé d’y participer en invoquant ses immunités parlementaires. Tous les prévenus ont été jugés par défaut.
"La Cour n’a pas connaissance d’une décision ou d'une prise de position de l’Assemblée nationale" en faveur du député national Augustin Matata Ponyo Mapon, dit le président Dieudonné Kamuleta Badibanga.
Le pouvoir législatif "ne peut pas donner des injonctions au pouvoir judiciaire ni intervenir dans un procès en cours", a rappellé le président de la Cour constitutionnelle.
Le député national Augustin Matata Ponyo a décidé d’arrêter ses comparutions devant la Cour constitutionnelle où il est poursuivi.
Dans une correspondance adressée au président de la Cour, le président du LGD a rappelé la position prise par l’Assemblée nationale à travers son président Vital Kamerhe concernant les poursuites engagées contre un parlementaire.
Il s’est alors résolu de ne plus comparaître aux audiences de la Cour et se plier ainsi aux exigences de l’institution à laquelle il appartient.
Ce nouveau rebondissement s’inscrit dans un climat politique tendu, où la question de l’indépendance de la justice reste au cœur des préoccupations de plusieurs acteurs.
Le 17 avril dernier, le président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe avait rappelé, dans le cadre de la collaboration inter institutionnelle, l’importance pour la Cour constitutionnelle, de saisir son institution avant d’engager toute poursuite à l’encontre d’un député national, comme cela a été le cas pour le député Nicolas Kazadi.
Le Sud-africain pour la réouverture des débats
La défense de l'accusé sud-africain déposé le 23 avril 2025 devant la Cour constitutionnelle une requête de réouverture des débats. Elle y joindra toutes les pièces justifiant l'absence de Glober à l'audience. Selon ses avocats, Glober est malade en Afrique du Sud.
Pour qu'une attestation médicale soit prise en compte devant une juridiction congolaise, elle doit être signée par trois médecins. Or, en Afrique du Sud, à soutenu la défense de Glober, une seule signature suffit.
Le Conseil de Glober a fait remarquer que la Cour a déjà accordé une remise qu'il avait sollicité dans les mêmes circonstances.
Si la Cour n'accédait pas à sa requête, l'entrepreneur sud-africain saisira les instances internationales selon la loi des parties.
Enfin, la défense a déclaré que son client venait prendre part à toutes audiences devant la Cour constitutionnelle pour apporter la lumière sur ce dossier.
La Cour constitutionnelle a clôturé les débats. Elle n'a pris l'affaire en délibéré pour rendre son arrêt le 14 mai 2025, a conclu Dieudonné Kamuleta.
La Gazette du Continent.