Quatre jours après le coup de force du Général Joseph Désiré Mobutu, le Colonel Léonard Mulamba Nyunyi wa Kadima dévoile son gouvernement d’union nationale, le 28 novembre 1965, fort de 12 Ministres, 4 Secrétaires d'Etat et 4 Hauts commissaires.
Ils étaient 20 à poser à Mont Stanley pour la photo officielle.
Ministres :
Affaires étrangères : Justin Bomboko
Agriculture : Alphonse Zamundu
Classes moyennes : Bernardin Mungul Diaka
Éducation nationale : Abbé Athanase Ndjadi
Finances : Jean-Joseph Litho
Fonction publique : Michel Colin
Intérieur et Affaires coutumières : Étienne Tshisekedi
Plan : Jean-Marie Kititwa
Santé publique : Martin Tshishimbi
Transports et communications : Victor Nendaka
Travaux publics : Jean Bolikango
Commerce extérieur : Blaise Oscar Mulelenu
Secrétaires d'Etat :
Affaires étrangères : Joseph Kulumba
Économie nationale : Eloï Mayala
Justice : Joseph Nsinga
Terres, Mines et Énergie : Michel Kabamba
Hauts commissaires :
Information : Jean-Jacques Kande et Antoine Ngwenza
Jeunesse et Sport : Victor N'Joli et Théodore Mwamba.
C’était un gouvernement de combat, durant cette présidence, le président Mobutu interdit les activités des partis politiques pendant cinq ans.
Il suspend la Constitution et assure vouloir sortir le pays de l’impasse politique.
L’armée devrait restaurer l’ordre et lancer des réformes.
La suspension du Parlement, la neutralisation des partis pendant cinq ans, et de la classe politique ainsi que la lutte contre la corruption ont été accueillis avec satisfaction par les Congolais, fatigués de querelles politiques et politiciennes .
Le 30 novembre 1965, il proclame l’état d’exception, il s’octroie des pouvoirs étendus. Il suspend la constitution et décrète l’interdiction des partis politiques. Il signe une ordonnance qui lui attribue des « pouvoirs spéciaux » et le 22 mai 1966, il s’accorde les « pleins pouvoirs ». Le 26 octobre de cette même année, il évince Mulamba et devient de fait également premier ministre.
Jean-Claude Mass Mombong