Un drame s’est produit le mercredi 23 avril 2025 sur la colline de Nduluma, en périphérie de l’agglomération de Kibirizi, dans la chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru. Trois enfants, partis faire paître leurs chèvres, ont été victimes de l’explosion d’un engin explosif abandonné.
L’un d’eux a tragiquement perdu la vie, tandis que les deux autres ont été grièvement blessés.
Selon les informations recueillies sur place, l’un des enfants aurait marché par inadvertance sur un engin de guerre enfoui, provoquant une forte détonation qui a alerté les habitants de la zone. Ces derniers se sont rapidement mobilisés pour porter secours aux victimes.
Les trois enfants ont été conduits d’urgence à l’hôpital général de Kibirizi. Malheureusement, l’un d’eux a succombé à ses blessures peu après son admission. Le deuxième blessé, dont l’état de santé s’est aggravé, a été transféré le jeudi 24 avril 2025 à l’hôpital général de référence de Rutshuru pour des soins appropriés.
Un acteur communautaire local, joint par téléphone, a témoigné de l’horreur de la scène et a lancé un appel aux autorités pour intensifier le déminage dans les zones rurales, régulièrement fréquentées par les enfants et les éleveurs.
Cet incident n’est pas isolé. La chefferie de Bwito reste l’un des foyers les plus exposés aux engins explosifs laissés après les combats. Le dernier cas remonte à quelques semaines dans le village de Bitongi, groupement de Kanyabayonga, où un garçon de 13 ans avait marché sur une mine alors qu’il chassait les rats de la brousse.
Les autorités sanitaires et sécuritaires sont appelées à redoubler d’efforts pour protéger les civils, en particulier les enfants, dans ces zones exposées aux vestiges mortels des conflits armés.
Magloire Mutulwa