Ces grands serviteurs de l’État congolais, M. Honoré Mpinga Kasenda : Homme politique, Premier commissaire d’État (30 aout 1937- 7 mai 1994)

Ces grands serviteurs de l’État congolais, M. Honoré Mpinga Kasenda : Homme politique, Premier commissaire d’État (30 aout 1937- 7 mai 1994)

Les zaïrois étaient surpris d’apprendre le décès d’Honoré Mpinga Kasenda dans un accident d’avion, près de l’aéroport de Kinshasa, à l’âge de 56 ans.

Honoré Mpinga Kasenda, a été le Premier commissaire d'État (l’équivalent de Premier ministre), du Zaïre du 6 juillet 1977 au 6 mars 1979 et Ministre des Affaires étrangères de 1993 à 1994.

Il était une grande figure politique sous Mobutu Sese Seko.

L’idée de nommer Mpinga Kasenda Premier ministre n’a pas surgi dans l’esprit de Mobutu comme une illumination subite. Cela faisait un bon moment qu’il la remuait, l’évaluait et l’envisageait, il a été repéré par le président Mobutu à l’institut Makanda Kabobi, Mpinga Kasenda a su assoir son autorité et son savoir-faire politique par la suite.

Il est né le 30 août 1937 à Tshilomba, Kasaï, Congo belge. Le professeur Mpinga Kasenda avait obtenu son doctorat en sciences politiques à l'Université de Bordeaux.

Le 6 juillet 1977, les zaïrois découvrent Mpinga Kasenda, inconnu du grand public, il est nommé Premier commissaire d’État par le président Mobutu, il formera aussitôt son gouvernement composé de seize anciens commissaires d'État (ministres) qui seront maintenus dans leurs fonctions.

M. Nguza Karl I Bond, notamment, conserve son portefeuille de ministre des Affaires étrangères.

Parmi les personnalités qui entrent pour la première fois au gouvernement figurent notamment M. Mokolo Wa Pombo, ancien ambassadeur en Côte d'Ivoire, qui devient ministre de l'Information, et Mulumba Lokoji qui devient ministre du plan.
Le général Mobutu, chef de l'État, fait partie du gouvernement en tant que ministre de la Défense nationale et de la sécurité. Un ministère du Développement rural est créé - distinct de celui de l'agriculture. Enfin, le ministère de l'Éducation nationale sera scindé en deux.

La plupart des ministres de cette époque étaient des technocrates qui avaient fait preuve de leurs capacités dans la gestion des départements qui leur avaient été confiés par le chef de l'État dans le passé.

Le 29 janvier 1989, il sera élu vice-président du Bureau du Comité central du Mouvement populaire de la révolution.

Il avait beaucoup de caractère, lorsque ses décisions n’étaient pas appliquées tambour battant ou que ses instructions étaient contestées, les murs de son bureau tremblaient sous les fracas de ses courroux.

Sa pugnacité intellectuelle a été démontrée lors du débat de clarification face aux journalistes belges à Bruxelles, le 11 décembre 1988.

Ils étaient trois sommités politiques : Maître Kamanda Wa Kamanda (1er Secrétaire général adjoint du MPR), Maître Nimy Mayidika Ngimbi (Vice premier commissaire d’Etat) et le professeur Mpinga Kasenda (Secrétaire permanent du Bureau politique du MPR).

 

Jean-Claude Mombong

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