Le Centre Féminin Marie-Antoinette Mobutu a été créé en 1967 pour assurer l'encadrement des jeunes filles.
L'initiative de la création du Centre au Féminin Marie-Antoinette vient de la défunte Première Dame maman Mobutu. Son souci majeur était de capaciter les femmes, à s'assumer, à se prendre en charge et à mener des activités génératrices de revenus. Au départ, elle avait pensé organiser d'abord les femmes autour des activités ménagères, par exemple apprendre la broderie pour savoir comment arranger la maison, embellir la maison et le cadre de vie familiale. Au fil de temps, elle avait élargi sa vision. Ce centre est dirigé depuis 12 ans par la directrice générale Marie-Colette Ikondojoko Bonsei.
Le Centre social s'était mué en Centre Féminin Marie-Antoinette Mobutu où elle a eu à faciliter aux apprenantes, leur donner la possibilité de se prendre en charge à travers certaines activités, la formation professionnelle par exemple. Les filles ont appris ou les femmes comme les filles ont appris le petit commerce. Elles ont appris comment faire le potager et les notions élémentaires de l'agriculture. Les filles ont appris la coupe et couture. A la fin de la formation, l'apprenante est capable de monter son petit atelier, sa petite unité de production pour s'auto-prendre en charge.
« C'était son souci. Elle ne cessait de le dire puisque c'est une déclaration que moi j'ai retenu dans un des ouvrages que j'avais lu où elle disait que "souvenons-nous que nous nous venons des familles pauvres. Nous devons secourir et nous devons aussi venir en aide aux enfants pauvres. C'était vraiment son hymne si je peux m'exprimer ainsi », a déclaré la directrice générale de ce Centre, Mme Marie-Colette Ikondojoko.
La formation que les apprenantes ont suivi les a aidées dans beaucoup de choses. Il y a des femmes qui sont arrivées à l'université, s'il vous plaît, qui sont passées par le Centre Féminin Marie-Antoinette, ajoute la directrice générale. Elles sont devenues de grandes dames aujourd'hui. Elles ont leurs petites unités de production. Il y en a d'autres qui assistent maintenant au plan international à partir de formations qu'elles ont reçues au Centre Féminin Marie-Antoinette.
« Donc, c'est une formation à impact visible parce que nous savons à travers les informations en notre possession, nous réalisons qu’il y a des femmes qui sont passées par le Centre féminin Marie-Antoinette qui occupent des postes importants à l'échelle nationale et qui continuent à aider tant soit peu le Centre Féminin Marie-Antoinette et ça c'est une fierté légitime ».
Après la mort de Maman Mobutu, « le centre a connu de petites difficultés en termes de fonctionnement et surtout à mon arrivée les difficultés étaient énormes. Dieu aidant les partenaires sont venus vers nous et nous sommes allés vers eux. Nous avons pu trouver des solutions en termes de projets à réaliser mais actuellement le centre est transformé en chantier. Trois entreprises travaillent concomitamment pour sa réhabilitation grâce au soutien de maman Denise Nyakeru. Si le centre aujourd'hui est totalement réhabilité ou sera totalement réhabilité dans les tout prochains jours, c'est grâce à l'intervention personnelle de maman Denise Nyakeru que je bénis en passant ».
Ce centre est dans le secteur éducatif et compte élargir ou diversifier les filières de formation pour que la jeune fille puisse être formée et se rendre utile à elle-même et utile a la société, insiste sa directrice générale. Il y a par exemple la filière scientifique, la pédagogie générale et la section littéraire qui a été ajoutée cette année qui n'ont jamais existé. Depuis que le centre existe, c'est la toute première fois qu’il organise ce genre d'enseignement. Ce centre est spécialisé au niveau professionnel parce que c'est sa raison d'être. Les jeunes filles apprennent de petits métiers, par exemple la coupe et couture, l'esthétique, la coiffure, la filière hôtesse d'accueil, l’hôtellerie et restaurant.
« J'avais tenté une fois d'intégrer les garçons mais je n'avais pas apprécié les différents cas que nous avions enregistrés en termes de comportement dans leur chef. Alors nous avons pensé nous limiter aux garçons seulement à l'admission ou à l'inscription au niveau du secondaire général, c'est-à-dire la septième et la huitième. Au niveau des humanités, je préfère garder que les filles ».
La majorité des travailleurs du Centre Féminin Marie-Antoinette sont de nouvelles unités et nombreux ne sont pas mécanisés. C'est un malaise profond qui s'est installé au centre alors qu’il y a possibilité de régler ou de solutionner ces problèmes pour que la joie du personnel soit à son comble. Surtout qu’on a réhabilite les infrastructures, mais il faut réhabiliter aussi le personnel qui travaille au Centre Féminin Marie-Antoinette en termes de salaire, de primes. Donc, il faudra que les autorités pensent cet aspect pour que le personnel puisse se réjouir à la fois pour la réhabilitation des infrastructures du centre et aussi pour eux-mêmes.
Les agents qui travaillent ne sont ni mécanisés ni payés. « C'est un lourd fardeau pour nous qui gérons le centre parce que nous devons à chaque fois tourner nos méninges dans tous les sens pour trouver de solution en termes de primes à payer. La prime interne est toujours modique. Elle n'est pas comparable à ce que l'Etat congolais peut donner ou allouer au personnel pour que leur joie soit au comble quoi ».
La Gazette du Continent.