Entre le changement de la Constitution et la lutte contre l'insécurité alimentaire

Entre le changement de la Constitution et la lutte contre l'insécurité alimentaire

Le gouvernement de la République Démocratique du Congo est depuis un certain temps embarqué dans un débat autour de la révision ou modification de la Constitution oubliant l'urgence et les priorités auxquelles il devrait répondre.

Parmi ces priorités, hormis la guerre et l'occupation des quelques territoires au Nord-Kivu par le Rwanda, c'est l'insécurité alimentaire aiguë qui bat à plein fouet près de 26 millions de personnes selon le dernier rapport de l'Organisation mondiale contre la faim (FAO) .
Un quart de la population souffre de la faim, soit un total de 26 millions de personnes qui souffre de la malnutrition aiguë et 8.000.000 autres personnes sont également menacées par la faim, a alerté l'ONU dans son rapport qui date du 21 novembre 2024, après le passage de la directrice générale de cette organisation de l'ONU au nord-est de la République Démocratique du Congo.
Pendant que le gouvernement se bat bec et ongle pour la modification de la loi fondamentale, la population de l'arrière-pays vit dans une famine indescriptible. Les autorités ont oublié les priorités auxquelles elles devraient répondre en toute urgence.
Cette famine touche les personnes vivant dans des zones des conflits, et l'activisme des groupes armés. Plusieurs autres zones sont concernées par cette situation dramatique à savoir, le grand Kasaï, le Kwango, le Kwilu et d'autres zones.
A Kinshasa, l'inflation de prix des denrées alimentaires sur le marché ainsi que la dépréciation de la monnaie locale serait également à la base de cette situation qui affecte plusieurs ménages où la population ne mange plus à sa faim. Les parents sont incapables de nouer les deux bouts du mois faute d'une meilleure rémunération salariale.
Plusieurs acteurs politiques et de la société civile critiquent les autorités du pays qui jettent leur énergie dans la réforme constitutionnelle, alors que cette énergie serait mise à profit pour l'amélioration des conditions de vie de la population.
Un vendre affamé n'a point d'oreilles. Ce combat sur une nouvelle Constitution aura du mal à tenir car le "peuple d'abord" est oublié.

La Gazette du Continent.

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