Frederik De Klerk, ancien président sud-africain et figure de la fin de l’apartheid, est mort.
Le dernier président blanc d’Afrique du Sud, qui avait libéré Nelson Mandela avant de partager avec lui le prix Nobel de la paix en 1993, s’est éteint, jeudi, à l’âge de 85 ans.
Il a occupé des postes ministériels stratégiques dans les gouvernements de Pieter Botha.
M. Botha, devenu président, est victime d’une attaque cérébrale. Affaibli par la maladie et désavoué par le Parti national, il démissionne.
Pieter Botha
De Klerk devient président de l’Afrique du Sud en 1989.
Frederik De Klerk
Conservateur, il a pris tout de même des engagements significatifs et mesures qui auront une portée historique : levée de l’état d’urgence, libération des leaders du Congrès national africain (ANC), incarcérés parce qu’ils luttaient contre la fin de l’apartheid.
Ils seront libérés, dont Nelson Mandela, le leader historique du mouvement, le 11 février 1990, après une incarcération qui a duré vingt-sept ans.
Libération de Nelson Mandela après vingt-sept ans de prison
30 partis politiques noirs seront légalisés, il engagea des négociations avec l’ANC de Nelson Mandela qui prévoyaient des élections multiraciales et démocratiques en avril 1994.
Il obtient le 10 décembre 1993 avec Nelson Mandela le prix Nobel.
Nelson Mandela et Fredrik De Klerk
En avril 1994, l’ANC gagne les premières élections, le Parlement élit Mandela président du pays. Frederik De Klerk sera vice-président avec Thabo Mbeki.
Il se retire, le 26 août 1997, de la vie politique, et s’installe dans sa ferme.
Son image sera écornée dans l’opinion publique, lors des auditions de la Commission vérité et réconciliation, il avait pris part aux crimes de l’apartheid. Il n’a jamais exprimé de regrets et a refusé de reconnaître la moindre responsabilité personnelle.
Il était complètement oublié dans son propre pays.
Jean-Claude Mombong