La Regideso S.A, par l’intermédiaire de sa direction provinciale au Nord-Kivu et de son siège de Goma, a annoncé le lundi 7 avril 2025 la prohibition formelle de la revente d’eau par les abonnés disposant d’un raccordement à usage domestique.
Cette interdiction est annoncée dans le communiqué n° 03/Regideso/DP-NK diffusé sous l’administration de l’Alliance Fleuve Congo-M23, dans une démarche visant à garantir l’équité dans l’accès à cette ressource vitale.
Dans une copie du communiqué ayant été transmise à la presse le même jour, les autorités exhortent également tous les abonnés en situation irrégulière (fraude à l’eau, raccordements clandestins, non-facturation) à se présenter dans les 48 heures à la direction provinciale afin de procéder à leur enregistrement en vue d’une régularisation. Une commission ad hoc a été mise sur pied pour procéder au démantèlement des cas irréguliers, les contrevenants s’exposant à des sanctions conformément à la réglementation en vigueur.
Dans un contexte de renouveau administratif, l’ingénieur Déo Rwamiriza a été nommé nouveau directeur provincial de la Regideso au Nord-Kivu, en remplacement de l’ingénieur David Angoyo. Ce changement, validé par les autorités de l’AFC/M23, a été présenté aux agents de l’entreprise par le maire de Goma, Julien Katembo Ndalieni, le jeudi 3 avril 2025. L’ingénieur Rwamiriza, fort de son expérience antérieure en tant que chef de bureau urbain puis chef de division de l’urbanisme et de l’habitat, a exprimé sa gratitude pour la confiance qui lui a été témoignée et s’est engagé à relever les défis propres à la gestion de l’eau dans la région.
La ville de Goma, située dans une région volcanique et sous occupation rebelle depuis plusieurs semaines, continue de faire face à une pénurie chronique d’eau potable. Bien que l’alimentation électrique se soit stabilisée, permettant ainsi une augmentation de la production de 50.000 m³/jour à 54.000 m³/jour, cette quantité demeure insuffisante pour couvrir les besoins d’une population estimée à 2 millions d’habitants. Les quartiers périphériques, particulièrement affectés, se voient contraints de puiser dans le lac Kivu ou d’utiliser l’eau de pluie, exposant ainsi les riverains à des risques sanitaires accrus.
Magloire Mutulwa
