L'opposant Martin Fayulu a fustigé le bilan calamiteux du président Félix Antoine Tshisekedi.

L'opposant Martin Fayulu a fustigé le bilan calamiteux du président Félix Antoine Tshisekedi.

Dans son message de fin d'année, l'opposant Martin Fayulu a dénoncé «le tribalisme primaire du régime »comme base de la division du pays
Il a dressé un bilan accablant de Félix Tshisekedi en 10 points:

Selon lui, la corruption et le vol gangrènent les institutions de la RDC , la sécurité est inexistante et le M23 contrôle plus de 130 localités au Nord Kivu, l' armée est abandonnée, la diplomatie est défaillante, le tribalisme primaire du régime divise la Nation, la pauvreté explose, l’éducation et la santé s’effondrent, le banditisme urbain prospère, les infrastructures sont en ruine et les droits humains sont piétinés.
Il a poursuivi son réquisitoire en demandant au président de la République de cesser les mensonges, la manipulation et la démagogie. Il doit tirer les conséquences de son bilan. Cela faisait de longues semaines, qu’il retenait ses coups , monologue durant une heure, au fil de son discours, il a durci le ton au sujet du changement de la Constitution.
Il a dit aux Congolais de faire obstacle à Félix Tshisekedi et à son projet visant à changer la Constitution pour s'assurer un troisième mandat frauduleux et se maintenir au pouvoir à vie.

“Toute tentative de renversement du régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la nation et l’Etat…” Ne cédons pas à ses intimidations". Et de poursuivre: "Un régime incompétent peut changer la Constitution 100 fois, les mêmes maux produiront les mêmes effets. Il y a problème d’homme, pas de texte.».
Au fil de son exposé, il est revenu à la question des arrestations des opposants politiques, des activistes des droits de l'homme et journalistes. "Les droits humains sont piétinés.
Les opposants, activistes et journalistes sont enlevés, arrêtés et emprisonnés arbitrairement. Pour preuve, le 10 septembre dernier, Monsieur Gires Manzanza, membre de l’ECiDé, a été lâchement abattu par un policier devant le siège du parti et son corps est encore à la morgue. Aussi, trois membres du parti, Madame Aimée Tabala, Messieurs Océan Lusanga Mulopo et Pierre Ngadiadia ont été enlevés le dimanche 22 dernier pour une destination inconnue jusqu’à présent. », a-t-il déclaré.
L'opposant Martin Fayulu a multiplié les attaques sur le terrain social " Plus de 80 millions de Congolais vivent dans une des pauvretés les plus abjectes de la planète. Depuis 2019, la dépréciation du franc congolais a considérablement aggravé la situation, rendant la vie insoutenable pour les familles congolaises."
Pour lui, l'éducation et la santé se sont effondrées depuis que Félix Tshisekedi est pouvoir. Les grèves des fonctionnaires, des médecins et des enseignants se sont multipliées.
La gratuité de l’enseignement demeure un mirage. Le chômage est à son comble. La jeunesse, abandonnée à elle-même, voit son avenir compromis .
Et de poursuivre : " À Kinshasa, capitale de 17 millions d’habitants, les embouteillages et les bouchons pourrissent la vie des citoyens, et la moto est devenue le principal moyen de transport. Les coûts en termes de perte de productivité se chiffrent par centaines de millions de dollars. Encore une fois, il ne s’agit pas là d'une opinion : chaque Congolais constate ces réalités dans sa vie quotidienne.".
L'opposant a continué ses critiques au sujet des embouteillages : " Rien ne va plus à Kinshasa: une capitale paralysée, impossible de circuler. On ne parle plus d’embouteillages, mais de véritables bouchons. Hier, il m’a fallu 6 heures pour relier l’aéroport de N’djili à la Gombe, soit deux heures de plus que le vol Addis-Abeba–Kinshasa. Peut-on imaginer une voiture coincée dans ce chaos avec un malade ou une femme enceinte en détresse ? Quelqu’un peut-il me dire si Paris ou Abidjan connaissent de tels bouchons, sans explication ?".
Selon  lui , le pays traverse une période sombre, marquée par un désordre savamment orchestré depuis le hold-up électoral de 2018, suivi par le simulacre d’élections de 2023. Toutes les contrées du pays sont en proie à un recul social.
Concernant la guerre dans l'Est de la RDC , le M23 contrôle plus de 130 localités au Nord-Kivu. Les ADF continuent leurs massacres à Béni, Butembo, Lubero, Irumu et Mambasa. Les armées rwandaise, ougandaise et burundaise opèrent dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.".
Il a conclu son réquisitoire en mettant en lumière la faiblesse de la diplomatie congolaise.
Jean-claude Mass Mombong

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