Le 21 février 1965 Malcolm X est assassiné
Nous sommes le 21 février 1965, Malcolm X est abattu par trois membres de la Nation of Islam, criblé de balles, il s’effondre.
Le contexte était très tendu, Malcolm X venait de rompre avec son maître Elijah Muhammad et fonder son propre mouvement.
Plusieurs centaines de Noirs sont donc venus l’écouter dans une atmosphère de très grande hostilité.
Malcolm X vient de prendre la parole, lorsque des échauffourées dans la salle, attire son attention. « Frères, ne vous énervez pas ! ». Ce seront ses derniers mots. Profitant du brouhaha, trois hommes ouvrent le feu sur lui.
Cinquante-neuf ans après son assassinat, Malcolm X est toujours présent dans l’imaginaire collectif des Africains-Américains.
Malcolm Little est né le 19 mai 1925 à Omaha (Nebraska). Toute sa vie est marquée par la violence, il a grandi avec des blessures intérieures, sa mère est née du viol d’une esclave par son maître blanc, son père, le pasteur Earl Little est assassiné dans d’obscures conditions ; sa mère est internée en asile psychiatrique et ses frères sont dispersés dans le pays.
Très jeune, il a fait l’expérience de la haine des Blancs, des arrestations arbitraires, des humiliations quotidiennes ; il nourrit une haine viscérale envers les Blancs.
Très pauvre, dealer, il a eu une enfance très difficile - petite délinquance, drogue, cambriolages -, il échoue en prison en 1946.
Il aurait eu même des relations homosexuelles avec un riche mécène blanc.
Le prisonnier 22843 se convertit à l’Islam, Malcolm Little intègre la Nation of Islam (NOI), il devient le plus assidu des disciples du leader Elijah Muhammad.
Depuis sa cellule, il lui écrit chaque jour, il devient Malcom X, il abandonne Little qui n’est rien d’autre que le nom du maître esclavagiste attribué à ses grands-parents.
L’assassinat du leader noir radical n’a toujours pas livré tous ses secrets.
La communauté noire a toujours accusé le gouvernement, le FBI et la CIA d’être responsables de l’assassinat de Malcolm X.
Un ancien compagnon de Malcom X, avait annoncé son intention de rendre publics des cassettes et des documents impliquant la responsabilité du gouvernement, du FBI et de la CIA. La nuit suivante, il meurt d’une overdose de somnifères, emportant avec lui cassettes et documents. L’un des gardes du corps de Malcom X, reconnaîtra avoir été une taupe à la solde du département de la police de New York.
Malgré la déclassification des documents du FBI, les ultimes zones d’ombres sur son assassinat n’ont pas été levées.
Jean-Claude Mombong