Il a été tué durant les combats, le gouvernement angolais et les forces armées angolaises annoncent, le vendredi 22 février 2002, la mort de Jonas Savimbi, le chef du mouvement d'opposition armée Unita (Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola) depuis 1975.
Tuer lors de combats avec les militaires gouvernementaux dans la province de Moxico, au centre-est du pays, Jonas Savimbi est touché par quinze balles, dont deux à la tête.
Jonas Savimbi est mort comme il a vécu pratiquement toute sa vie, dans le maquis, en combattant.
Il a combattu, jusqu'à la chute du Mur de Berlin, le MPLA (les marxistes) à Luanda pour le compte des occidentaux (monde libre).
Il a été décoré, dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, par Ronald Reagan.
Les Etats-Unis avaient monté à son profit la plus importante opération d'aide militaire secrète via le Zaïre de Mobutu à la base de Kamina. Ils avaient même prépositionné des agents de la CIA, chargés de veiller sur les missiles sol-air Stinger, une arme très moderne que Washington n'avait livrée à aucun autre allié ; ils avaient livré des milliers de tonnes de matériels militaires à l’Unita.
En échange, Savimbi, devrait combattre la pétrodictature marxiste de Dos Santos.
La logique de la guerre froide ayant perdu de sa pertinence, l’accord signé, en décembre 1988, au siège de l'ONU à New York précipite son arrêt de mort.
Il n’a pas su se convertir en homme politique, c’est son grand échec, il n’a pas réussi à transformer un rapport de force militaire en victoire politique.
Il avait une lecture ethnonationaliste de l'histoire angolaise qui l'incitait à considérer les "métis" du MPLA comme une minorité sans corps électoral, sans racine politique et sociale, des étrangers (héritiers du colonialisme portugais), il n'a jamais su se débarrasser de sa posture de despote belliqueux ; revendiquant son appartenance aux Ovimdundus, ethnie majoritaire en Angola.
Fils du pays, autochtone, Jonas Samvimbi est né le 3 août 1934, diplômé en Sciences politiques en Suisse, il voulait devenir médecin.
Jean-Claude Mombong
