Le 17 août 1960 : le Gabon accède à l'indépendance

Le 17 août 1960 : le Gabon accède à l'indépendance

Il y a soixante-trois ans jour pour jour le Gabon quittait l'empire colonial français. En soixante-trois ans d'émancipation, le pays n'a connu que trois présidents, Léon Mba, Omar Bongo et son fils Ali Bongo avec une présidente de transition après la mort de Bongo père, Marie Francine Rogombe.

Monsieur Léon Mba en sa qualité de premier ministre, nommé par l’administration coloniale, proclame l’indépendance du Gabon, le 17 août 1960.

Moins de quatre mois après, les premiers désaccords apparaissent entre Léon Mba, le président de l'Assemblée nationale et les partis politiques. Léon Mba veut un régime présidentiel fort. Le président de l'Assemblée nationale s'y oppose ainsi que le principal opposant, Jean-Hilaire Aubame qui optent pour un régime parlementaire. Le 16 novembre 1960, Léon Mba, sous prétexte d'un complot, décrète l'état d'urgence et ordonne l'arrestation de huit de ses adversaires au sein du Bloc démocratique gabonais, il dissout l'Assemblée nationale. Les électeurs sont appelés à voter de nouveau le 12 février 1961.


Léon Mba

Candidat unique, il est élu président du Gabon.

Il fait adopter le 21 février 1961 une Constitution renforçant ses pouvoirs.

Arrêté et renversé par un coup d’état militaire le 18 février 1964, il sera rétabli au pouvoir grâce à l’intervention du général De Gaulle.

Vieux et malade, le 27 novembre 1967, Léon Mba meurt à Paris, des suites d'un cancer. Albert-Bernard Bongo, son ancien chef de cabinet et vice-président, choisi par Jacques Foccart avec l’accord du général De Gaulle, lui succède.


Albert-Bernard Bongo

Le président Omar Bongo dissout tous les partis politiques et crée, le 12 mars 1968, le Parti démocratique gabonais (PDG). Il s'appuie sur la France pour consolider son pouvoir, il meurt au pouvoir le 8 juin 2009, en Espagne.

Le 3 septembre 2009, Ali Bongo, ministre de la Défense et fils d'Omar Bongo Ondimba, devient le troisième président du Gabon, il est élu à l’occasion d’une élection contestée. Suite aux forts soupçons de fraude-les résultats étaient fortement contestés -, des émeutes éclatent et sont violemment réprimées par les forces de l'ordre. Il sera de nouveau réélu face à Jean-Ping, le 24 septembre 2016, il est proclamé vainqueur par la Cour constitutionnelle. Toutes ces élections sont entachées de fraude et d’irrégularités, mais les Bongo sont soutenus par la France, des émeutes sont violemment réprimées que celles de 2009.


 Ali Bongo

Soixante ans après les indépendances, dont 55 années de la famille Bongo au pouvoir, le Gabon est complément, ruiné, pillé avec moins de 2 millions d’habitants. Il suffit de parcourir les quartiers de la capitale pour voir la misère.

Le Gabon à l’instar du Togo, vit une dynastie familiale, la famille Bongo, au pouvoir de père en fils depuis 1967, a ruiné les espoirs de tout un peuple. Un pays riche, un peuple précarisé par une oligarchie politique qui pille les richesses.

Triste réalité

 

Jean-Claude Mombong

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