De son vrai nom Jean-Baptiste Mubiala est né le 23 novembre 1956 à Kikwit, dans la région de Bandundu (province du Kwilu actuellement).
Il était l’un des artistes les plus doués de sa génération.
Il est septième d'une famille de 12 enfants. Fils d'André Mubiala Malela, comptable à l'Éducation nationale, et de Marie-Scholastique Kibeya Sakungi.
Il a fait ses études primaires à l'École Officielle Centrale de Kikwit, puis à l'internat pour ses études secondaires à la mission Kikwit Sacré-cœur, à l'Institut Don Bosco (Indobo). Il aura comme condisciples M. Godard Motemona, l’actuel ministre et Lidjo Kwempa artiste-musicien de Viva La Musica.
Il sera exclu à cause de sa passion pour la musique. Il obtient son bac (diplôme d'État) à Idiofa.
Comme tous les jeunes, il a débuté comme amateur dans un petit groupe du quartier « Les Anges Noirs », il a à peine 17 ans. Son bac en poche, il s'inscrit à l'université de Lumbashi au Shaba (l’actuel Katanga) grâce à sa grande sœur.
Tout en étant étudiant, sa passion le rattrape, il intègre un orchestre d'étudiants dénommé « Les Kassapards ». De Kassapa, nom du quartier de Lubumbashi où est située l'université. Le président de cet orchestre est Jean Misha Mulongo, l’ami de Papa Wemba.
Convaincu par le talent du jeune Mubiala, Misha Mulongo l’amène à Kinshasa, pendant les grandes vacances de juin 1977, pour l'enregistrement et la production de sa chanson : « Milena ».
Il le présente à son ami Papa Wemba. Très timide, pas kinois, le jeune Emeneya est impressionné par le charisme de Papa Wemba , il réussit son test avec brio en interprétant la chanson « Liwa ya somo » que Papa Wemba avait dédiée à sa mère décédée. Celui-ci fut ému et conquis. Il accepte que son groupe l’accompagne au studio pour l'enregistrement.
Emeneya délaisse ses études à l’âge de 21 ans pourtant prometteuses et intègre Viva La Musica.
Il aurait fait un passage éclair chez Mopero dans le groupe Shama Shama.
Il intègre Viva La Musica, il devient incontournable, presque le numéro deux, chef d’orchestre et leader de Viva La Musica pendant l’escapade de Papa Wemba chez Tabu Ley. À tire-d’aile, il prend son autonomie, il forme son groupe Victoria Eleison en 1982 avec Bipoli ; c’est le début d’une carrière fulgurante, il devient Le King, le concurrent de son mentor, Papa Wemba sera bousculé pendant un moment. Plus rien n’arrête le King, il signe un contrat de sponsoring, achète une maison à Bandal et une voiture BMV neuve à l’époque, un rêve inaccessible.
Chanteur de charme, génie de la musique et créateur de rythmes, il sera adoubé par le seigneur Tabu Ley à l’Olympia de Paris. Sa discographie est intemporelle : Ngonda, Dikando, Kimpiatu, Ngabelo, Okosi ngai Mfumu, Afimiko, Ndako ya Ndele, Wilo Mondo, Nzinzi etc....
Sa disparition précoce avait suscité une vive émotion.
Les congolais étaient surpris d’apprendre tôt le matin, la disparition de King Kester Emeneya, le 13 février 2014 en France.
Le chanteur congolais King Kester Emeneya s’est éteint à l’âge de 57 ans, à l’hôpital Marie Lannelongue en région parisienne dans le 92 au Plessis - Robinson.
Quelques jours seulement après sa mort, la famille se divise en plusieurs clans qui s'affrontent devant les tribunaux et dans les médias, leurs relations se sont envenimées et éclatées au grand jour.
Une famille plus déchirée que jamais au détriment de ses fans qui demeurent unis et forment un bloc : le « kesthétisme ».
Jean Claude Mombong