Après des manifestations qui ont secoué la capitale congolaise pendant deux jours devant les sites diplomatiques à Kinshasa, le gouvernement congolais condamne ces violences contre les emprises diplomatiques et autres biens appartenant aux expatriés et décide de prendre des mesures sévères à l'encontre des fauteurs des troubles.
Au terme d'une réunion avec les services de sécurité dont la police nationale congolaise, le Vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur, Peter Kazadi, entend réguler autrement la situation.
Sur ses ordres, la police sera à pied d'œuvre à partir du mardi 13 février 2023. Pas de moto au centre-ville et les badauds avisés quant à leur présence sur le boulevard et la ville, interdiction des vendeurs ambulants ni attroupements de plus de cinq personnes.
« Toutes les motos trouvées en ville seront saisies et les propriétaires seront mis en détention. Tout attroupement en ville est interdit. La police passe à la vitesse supérieure parce que les actes posés durant les deux jours ont été suivis. Tout le monde a compris le message. Il est temps d’arrêter et de laisser les choses marcher normalement parce que plusieurs personnes ont droit de travailler », a prévenu le commissaire général de la Police nationale congolaise (PNC), le commissaire divisionnaire principal Benjamin Alongaboni.
Cette interdiction survient en réaction aux événements récents. De nouveaux rassemblements ont éclaté le 12 février 2024 à Kinshasa contre certaines représentations diplomatiques occidentales et la MONUSCO. Les taxi-motos étaient particulièrement visibles en première ligne des manifestants. Les kinois se sont attaqués aux différentes représentations diplomatiques à Kinshasa, notamment les ambassades des pays membres de l'Union européenne et les Etats-Unis, accusés d'être complices de la guerre d'agression dont la République Démocratique du Congo est victime de la part du Rwanda, sous couvert du M23.
La Gazette du Continent