Ambassadrice de Royaume-Uni en RDC Alison King : « La Grande-Bretagne soutient des élections inclusives qui favorisent la participation des femmes et d’autres groupes marginalisés »

Ambassadrice de Royaume-Uni en RDC Alison King : « La Grande-Bretagne soutient des élections inclusives qui favorisent la participation des femmes et d’autres groupes marginalisés »

L’Ambassadrice du Royaume-Uni en RDC, Alison King a dans un entretien déclaré que son pays s’est félicité qu’aucune candidature à la présidentielle n’est été exclue aux élections. Certains partis politiques dont le FCC ont fait leur choix de ne pas participer aux élections. C’est de leur droit. Elle est en poste à Kinshasa depuis avril 2023.

A moins d'une semaine de la fin de la campagne électorale, quelle est votre perception de cette première étape de ce processus électoral ?

Le Royaume-Uni a soutenu et continue à soutenir aux côtés du peuple congolais dans ce processus électoral dès le début. Nous nous sommes entretenus avec le gouvernement, les partis politiques, la société civile, les médias et la communauté internationale. Tout au long de cette période préélectorale. Il est important que ces élections jouissent de la confiance du peuple congolais. Nous avons appelé toutes les parties prenantes à faire tout leur possible pour organiser les élections pacifiques, inclusives, transparentes et crédibles conformément à la Constitution et à la loi électorale de la RDC. Nous sommes conscients de défis logistiques, techniques, financiers et politiques que représentent l’organisation des élections dans un pays aussi vaste et diversifié. Mais je voudrais dire que grâce au travail acharné des parties prenantes et de dizaines de milliers de personnes ont présenté leurs candidatures. Le matériel de vote est en cours d‘installation à travers le pays. L’inscription d’à peu près 44.000 d’électeurs représente une grande réussite.

La Grande-Bretagne s'était prononcée pour un processus électoral inclusif. Or, il y a des candidats qui ont été exclus. C'est le cas de Thomas Lubanga et le FCC qui s'est mis en marge de ce processus. Peut-on parler d'un processus non inclusif surtout que deux territoires du Nord-Kivu ont été également exclus à cause de la guerre ?

En général, je voudrais souligner que l’inclusivité est une valeur clé pour le Royaume-Uni et reste au coeur de tout ce que mon ambassade entreprend. L’inclusivité inclue également les groupes marginalisés telles que les personnes vivant avec handicap, les femmes dans leur participation aux élections. Par exemple, dans le cadre de notre soutien aux élections, nous avons contribué à l’élaboration d’un lexique en langue des signes de la RDC pour permettre aux personnes vivant avec handicap auditif de participer aux élections. Nous nous félicitons qu’aucune candidature à la présidentielle n’est été exclue aux élections. Certains partis politiques dont le FCC ont fait leur choix de ne pas participer aux élections. C’est de leur droit. Thomas Lubanga a été condamné pour crimes de guerre et sa candidature n’a pas été retenue. Il a été exclu sur une base soutenue par la loi électorale congolaise. Donc, je répète que les élections doivent suivre la loi congolaise.

La Grande-Bretagne a apporté plus de 3 millions de livres sterlings au processus électoral. Ce soutien vous donne-t-il un droit de regard sur cette question qui relève de la souveraineté de la RDC ?

J’aimerais être claire. La RDC est un pays souverain. Ce processus électoral est un processus congolais. Ce que le Royaume-Uni a apporté, c’est une assistance technique. Il n’a pas financé directement électoral qui est congolais. Le financement britannique par l’intermédiaire de la Fondation internationale pour les systèmes électoraux est technique à la Céni qui comprend des formations sur l’engagement des parties prenantes, l’éducation civique, la formation des agents électoraux pour le jour du scrutin. Nous soutenons la mission d’observation nationale électorale ECC-CENCO par l’intermédiaire du Centre Carter. Notre soutien a permis de former 7.500 observateurs électoraux et de déployer 1.000 observateurs nationaux.

Même si les partis politiques n'ont pas aligné un nombre important de femmes. Est-ce que c'est un motif d'inquiétude pour la Grande-Bretagne dans ce monde qui se veut égalitaire en termes de genre ?

Le Royaume-Uni et moi personnellement, je partage l’avis d’un monde égalitaire dont la participation pleine et équitable des femmes à la vie politique qui est essentielle pour la démocratie forte et dynamique. Le soutien aux élections inclusives qui favorisent la participation des femmes et d’autres groupes marginalisés à la fois en tant qu’électeurs et en tant que candidats. Je me dois de saluer l’initiative du gouvernement congolais lors de l’enregistrement des candidats où les partis comprenant au moins 50 % des femmes dans leurs listes soient exemptés de paiement de la caution. C’est une initiative à promouvoir dans l’avenir. Alors qu’il n’y a que deux candidates à la présidentielle, je veux également souligner et applaudir le grand nombre le grand nombre de femmes qui ont postulé au niveau national, provincial et local. Ça peut être un cas pour développer les talents pour l’avenir de la RDC.

Quel est votre message au peuple congolais qui espère que ces élections apportent la paix définitive dans la partie orientale de la RDC ?

Le Royaume-Uni est un pays ami du peuple congolais. Nous souhaitons vivement une paix durable dans l’Est du pays. A cet égard, nous soutenons tous les processus régionaux et nous sommes fermement engagés de continuer ce travail après les élections.

 

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