Le Conseil supérieur de la magistrature et l'entreprise congolaise de génie civil Rigos ont signé le vendredi 2 août 2024 un protocole d'accord pour réaliser des études de viabilisation du lotissement devant accueillir la construction des résidences dignes pour les magistrats dans la commune de Maluku vers l'Est de la ville de Kinshasa.
Dieudonné Kamuleta, le président du Conseil supérieur de la magistrature et John Atama Agare, le Directeur général de l'entreprise congolaise de génie civil Rigos SARL, ont d'abord apposé leurs signatures sur le document et ensuite échangé les signataires en présence de toutes les personnalités du Conseil supérieur de la magistrature.
La première phase de ce projet est de six mois sur base d'une mission très bien définie notamment de faire la topographie, les études géothermiques et la proposition des types de maisons - résidences pour les magistrats, les écoles, les complexes commerciaux, les hôpitaux et les complexes sportifs sur la future cité.
L'entreprise Rigos SARL a conçu ce projet de construction des résidences en accord avec le Syndicat autonome des magistrats du Congo (Synamac). Cette entreprise de construction a libre accès au lotissement pour les études.
"Le protocole d'accord que nous venons de signer est le premier accord qui nous met ensemble pour créer ce partenariat entre le constructeur et le Conseil supérieur de la magistrature avec le syndicat des magistrats. C'est un document qui nous donne accès au site et aux informations sur le site afin que nous puissions finaliser les estimations de tous les coûts du projet. Nous avons reçu le projet non pas seulement de nous-mêmes, mais avec un accord avec le leadership de syndicat des magistrats", a noté le directeur administratif et financier de Rigos SARL, Benoît Fugah.
Le Synamac est d'accord avec ce projet et, mais il y a un espace qui reste ouvert pour des améliorations.
La cité des magistrats à Maluku, un rêve de près de 14 ans
Le président du Synamac, Edmond Isofa, a affirmé "qu'effectivement, nous avons assisté à la signature d'un protocole d'accord entre le bureau du Conseil supérieur de la magistrature représenté par son président et une société sud-africaine. L'idée est de construire pour les magistrats des résidences et de créer une forme de cité des magistrats. C'est un projet qui date depuis des années. Nous avons pu acquérir un lotissement. Nous nous battons depuis pratiquement 2007 pour qu'on puisse ériger des maisons pour des magistrats".
Pour le Synamac, c'est une occasion de voir ce rêve devenir une réalité. Ce protocole d'accord repose sur un projet de construction des "maisons à crédit" où les magistrats vont à chacun à la mesure de ses moyens avoir une maison être construite.
Le constructeur se donne six mois pour la viabilisation du site. Dès peut-être les semaines prochaines, les travaux vont commencer. Après six mois, lorsque le constructeur aura terminé la première phase, il pourra revenir cette fois-là pour que les choses soient finalisées.
"L'idéal serait pour nous d'abord d'avoir une garantie de l'État en tenant compte de la rémunération des magistrats. Notre combat est que les magistrats soient correctement rémunérés. Dans la rémunération, il y a également un aspect social, c'est-à-dire la construction des maisons".
Le président du Synamac pense cette oeuvre sociale n'aura pas un impact très fort sur la rémunération des magistrats d'autant plus que le combat de ce corps est de voir leur rémunération être revue à même de pouvoir s'octroyer une résidence digne.
La Gazette du Continent