Dieudonné Kamuleta, President du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et Constant Mutamba, ministre de la Justice mûrissent des stratégies pour traquer des criminels économiques.
"Neutraliser l'activisme des criminels économiques et financiers en RDC". C'est la raison d'une séance de travail qui a eu lieu le mercredi 7 août 2024 entre le président du Conseil supérieur de la magistrature et le ministre d'État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux au bureau du président de la Cour constitutionnelle à Kinshasa Gombe.
C'est une première rencontre en tête à tête pour le ministre d'Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux avec le président du Conseil supérieur de la magistrature.
"Depuis que le chef de l'État m'a nommé ministre d'État ministre de la Justice et Garde de Sceaux, je n'ai pas eu l'occasion de m'entretenir en officiel avec le président du Conseil supérieur de la magistrature qui se trouve être à la fois président de la Cour constitutionnelle. Le ministre de la Justice, au regard de notre arsenal juridique est le pont entre les pouvoirs exécutif et judiciaire", a rappelé Constant Mutamba.
"Il était important d'harmoniser les vues sur un certain nombre de choses notamment, la manière de collaborer parce que nous sommes obligés de collaborer pour la meilleure administration de la justice".
Concernant la traque des criminels économiques suite à laquelle Dieudonné Kamuleta a déjà entrepris la sensibilisation des organes de l'appareil judiciaire congolais, le ministre d'État, ministre de la Justice a déclaré partager une convergence de vue avec le président du CSM d'autant plus que le magistrat suprême lui-même en a fait une priorité.
"Le chef de l'État nous a assigné un certain nombre d'instructions. Il était bon de pouvoir les communiquer au président du CSM", a souligné, le ministre d'État".
"Le président du CSM aussi m'a fait part, d'un certain nombre de choses qui doivent être faites par l'exécutif en faveur des magistrats.
Le chef de l'État nous a donné instruction ferme d'enquêter sur différents abus, fraudes et corruption qui s'opèrent en réalité dans la justice dans son ensemble. Il s'agit des opérateurs économiques, des avocats, des juges, des magistrats, des huissiers, des défenseurs judiciaires et des citoyens véreux qui malheureusement salissent l'image de notre appareil judiciaire qui est naturellement constitué de brillants, de gens honnêtes, mais dont le travail est parfois buté à cette difficulté, et certains qui se livrent à des pratiques peu recommandables".
"Il est donc question de pouvoir recevoir des dénonciations au travers d'une commission que nous avons mise en place. À la suite de ces dénonciations, il va y avoir un travail de toilettage et le rapport final sera transmis au chef de l'État ainsi qu'au président du CSM pour des sanctions exemplaires qui puissent dissuader les criminels économiques, financiers et les maffieux à pouvoir se rétracter et ainsi laisser notre économie respirer puisqu'il est un fait aujourd'hui que l'économie semble rencontrer de petites difficultés à cause de certains compatriotes véreux qui n'hésitent pas à recourir à des pratiques de corruption, de fraude, de maffia pour ternir l'image du pays, du chef de l'État et de notre justice en général".
La Gazette du Continent