Prenant parole le samedi 9 novembre 2024 dans le cadre des états généraux de la justice congolaise, l’inspecteur général des finances - chef de service de l’Inspection générale des finances (IGF), a appelé à dépouiller les membres du gouvernement de leurs immunités, principaux responsables de la gestion publique, pour qu’ils soient poursuivables.
« Ils gèrent 80 % des ressources, mais ils sont immunisés », a-t-il déploré. Pour le gendarme des finances publiques, la mauvaise gouvernance financière publique a contribué à l’aggravation de la maladie de la Justice en lui privant des moyens de fonctionnement et d’amélioration des conditions de travail des magistrats.
Le patron de l’IGF exhorte "les autorités à prendre des mesures administratives (démission) quand on leur amène un dossier" de détournement, en attendant que la justice s'en saisisse.
A en croire Jules Alingete, les magistrats doivent considérer les détourneurs de deniers publics comme source de leur malheur.
Le gendarme financier a réitéré sa demande maintes fois exprimée, de la création d’un parquet financier.
Les états généraux de la Justice, qui se déroulent du 6 au 13 novembre à Kinshasa, ont pour thème « Pourquoi la justice congolaise est-elle qualifiée de malade ? Quelle thérapie face à cette maladie ? ». Il sera question au cours de ces travaux de faire un diagnostic, une autopsie de la situation de la justice congolaise et de proposer des solutions et des réformes pour relever ce secteur stratégique de la vie nationale.
La Gazette du Continent.