Démarré ce jeudi 17 août à la Cour militaire de Kinshasa/Gombe, l’accusation principale de détention illégale d’arme qui a conduit à son arrestation n’a pas été retenue

Démarré ce jeudi 17 août à la Cour militaire de Kinshasa/Gombe, l’accusation principale de détention illégale d’arme qui a conduit à son arrestation n’a pas été retenue

 

Démarré ce jeudi 17 aout 2023 à la Cour militaire de Kinshasa, le principal chef d'accusation sur lequel était fondé l'accusation de détention illégale d'arme qui a conduit à son arrestation n'a pas été retenu. Ses  avocats parlent d'un premier pas vers la victoire.

"Depuis son interpellation, beaucoup de choses ont été dites, notamment sur les faits qui étaient mis à sa charge. Il y a même une conférence de presse au cours de laquelle on a allégué qu'il était détenteur d'un pistolet. Et que ce pistolet aurait servi à l'organisation des manifestations qui auraient dû être pacifiques. Vous vous rendez compte qu'aujourd'hui, cette accusation n'est même pas retenue. Ce qui démontre avec quelle légèreté les poursuites dès le départ ont été entamées contre Salomon Kalonda et en plus sur des faits qui juridiquement ne tenaient pas, mais qui aujourd'hui, même de la part de leurs propres auteurs, n'ont pas été soutenus", a affirmé maître Hervé Diakiese qui s'est exprimé au nom du collectif d'avocats de Salomon Kalonda.

Confiants et sûrs d’eux, les avocats de Salomon Kalonda vont s’employer à démonter les charges pesant sur leur client.

Depuis son arrestation, ses avocats et sa famille politique n’ont cessé de dénoncer une procédure « hors du droit », qui s’apparente à un. règlement de comptes politique.

« Ce qui est important de relever aujourd'hui, ce que l'acte géniteur, l'acte justificatif, le prétexte, le motif qui a avait été allégué pour interpeller Salomon Kalonda concernait un fameux pistolet dont il aurait été détenteur. Vous vous rendez compte qu'à l'audience d'aujourd'hui, cette affaire, on n'en parle même plus. Nous vous avions toujours dit dès le départ que c'était faux. C'était un prétexte qu'on avait recherché en réalité pour le neutraliser et l'amener dans une procédure où il n'a que faire ».

D’autres charges ont été retenues contre leur client, il lui est reproché d'avoir été en contact entre 2020 et 2023 avec ces proches du président rwandais Paul Kagame.

Certains noms ont été cités à l’audience : le major Ngezi Fred, assistant de Sultani Makenga le général Karuretwa Patrick, conseiller principal du président Kagame, le Général major Rubi Karusisi, commandant forces spéciales RDF, Le Général major Alex Kagame, Le général major Nzabamwito Joseph conseiller spécial en matière sécurité du président Kagame en vue d'engager des hostilités contre la RDC.

Les avocats de Salomon Kalonda ont fustigé une accusation qu’ils jugent bancale, dénonçant les insuffisances et les incoherences.

"La deuxième chose à retenir, Salomon Kalonda Della est innocent. Il n'a rien à faire devant la justice militaire parce que ce n'est pas son juge naturel et de toute façon, il n'a rien à faire devant n'importe quelle justice de ce pays parce que les faits qu'on met à sa charge sont totalement faux et sont issus d'une irrégularité d'une interpellation qui était fondée sur une accusation fausse dont les auteurs eux-mêmes aujourd'hui n'ont pas eu le courage de les soutenir devant la justice", a dit maître Hervé Diakiese.

L'affaire a été renvoyée au 18 septembre prochain pour permettre aux avocats de Salomon Kalonda d'approfondir le dossier, n'ayant été notifiés que le 14 août dernier.

 

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