Le 26 mars 1979, date de la signature du traité paix israélo-égyptien, nous rappelle l’un des rares moments de stabilité, qui fut un tournant historique dans la région du Moyen-Orient.
Il y a 45 ans, le 26 mars 1979, l’Israélien Menahem Begin et l’Égyptien Anouar al-Sadate signaient à Washington sous l’égide des États-Unis le premier traité de paix israélo-arabe, qui a changé les logiques diplomatiques, militaires, et bouleversé la carte au Moyen-Orient.
L’Egyptien Anouar El-Sadate et l'Israélien Menahem Begin furent les premiers artisans du premier traité de paix entre un pays arabe et l'Etat d'Israël.
Depuis 1948, avec la proclamation d’Israel comme État, les états arabes s’étaient alliés pour le combattre.
Les guerres avaient placé l’Egypte dans une situation intenable, limitant l’exploitation du canal de Suez, principale source de ses revenus.
Le président Anouar El-Sadate pour développer son pays, change de stratégie, contre l’opinion de son pays, et des pays arabes, décide de se rendre en visite officielle à Israël.
Il sera le premier chef d’Etat arabe à s’être rendu en Israël -visite officielle-, il signe les accords de Camp David en 1978, avec le Premier ministre israélien Menahem Begin, sous le parrainage du président américain Jimmy Carter ; après trente ans de conflits et quatre guerres (1948, 1956, 1967, 1973), qui ont vu Tsahal -l’armée israélienne- humiliée les pays arabes, dont son pays l’Egypte.
Rupture et trahison dans le monde
Ce traité fut rejeté par la quasi-totalité des pays arabes, l’Égypte sera isolée pour n’avoir pas mis davantage en avant les intérêts arabes et en particulier la reconnaissance des droits des Palestiniens à l’autodétermination, et fut exclue de la Ligue arabe.
Bilan mitigé
Si le traité a réussi à limiter la propagation des guerres dans la région, son succès demeure mitigé. L’Egypte a récupéré le désert du Sinaï, avec ses précieux gisements (du fer et du pétrole). En échange, elle a laissé circuler les navires israéliens.
Elle devient le principal allié des États-Unis dans la région, bénéficiant d’une aide annuelle américaine.
Indéniable victoire pour Washington, Prix Nobel de la paix, mais, pour les arabes, il est le traître qui a abandonné la cause palestinienne ,et l’homme à abattre.
Le 6 octobre 1981, il est assassiné, lors du défilé traditionnel commémorant au Caire le début de la guerre du Kippour, par des Frères musulmans .
Jean-Claude Mass Mombong.
