Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wazabanga aurait totalisé aujourd'hui 93 ans

Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wazabanga aurait totalisé aujourd'hui 93 ans

Il aurait totalisé aujourd'hui 14 octobre 2023, 93 ans de vie sur terre ; car né un certain 14 octobre 1930 à Lisala le chef-lieu de province de la Mongala, et pourtant, il n’est décédé que depuis le mois de septembre 1997 à l’âge de 67 ans, donc pas peu et pas beaucoup.

Je dirai : il était encore jeune.

Que des souvenirs impérissables et inoubliables pour nous qui avions vécu au temps du Zaïre-triomphant !

Une période de gloire et de splendeur.

Le Zaïre de"Retroussons les manches", le Zaïre du nationalisme congolais authentique ; le Zaïre de ’’Recours à l’authenticité’’, le Zaïre des 3 Z ; Z comme Zaïre notre pays, Z comme Zaïre notre monnaie nationale ; Z comme Zaïre notre fleuve. Le Zaïre de ’’l’agriculture priorité des priorités. Le Zaïre de ’’moto na moto abongisa, moto na moto akona, moto na moto akembisa’’. Le Zaïre des ’’Léopards et de Moseka’. Le ’’Zaïre de miso gaaa !’’

Le Zaïre de ’’combat du siècle Ali - Foreman’’, le Zaïre une oasis de paix, le Zaïre de la cité historique de la N’sele ; le Zaïre de la cité des pêcheurs de Kinkole, le Zaïre de l’Institut Makanda Kabobi, le Zaïre avec ses 9 régions : Shaba, Kivu, Kasai-Oriental, Kasai-Occidental, Haut-Zaïre, Équateur, Bandundu, Bas Zaïre et Kinshasa.

Je remercie mon Dieu d’être né à l’époque de Mobutu et de l’avoir vu de mes yeux. Car, avec Mobutu, j’ai été dans de bonnes écoles, mon instruction vient de la deuxième République. Un enseignement de très haut-niveau.

Avec Mobutu au pouvoir, il y avait la paix, la prospérité, la dignité, l’unité et la grandeur d’un peuple.

Il y avait aussi de la bonne musique ; la femme zaïroise fut respectée, les viols n’existaient pas au Zaïre, ni même jugés dans les tribunaux. Otumoli ba mama, otumoli Mobutu. ’’Otangisi makila ya muana ya Zaïre batangisi pe oyo ya yo.’’

Avec Mobutu au Zaïre, on était Tata boo...moko ! Ekolo boo...moko ! Mokonzi boo... moko eee !

Ça fait 26 ans depuis que vous êtes parti pour l’au-delà, et 26 ans que votre Zaïre est devenu un pays en lambeaux, miné par la guerre et le tribalisme. Un pays quelconque et une République bananière.

Votre chère unité nationale a volé en éclats, les églises de réveil que vous décriez à l’époque ont abruti l’homme congolais ex-zaïrois, qui est devenu un peuple perdu et sans repère. "Nzambe akosala, Nzambe aleka liboso’’ même si les ennemis exterminent sa famille et ses compatriotes.

Les militaires congolais sont tous devenus des aumôniers, refusant d’aller se battre pour la patrie. Chose inimaginable à votre époque. Où est donc passé le slogan ’’Makila ma biso pona ekolo pe pona révolution ?’’

Vous qui disiez : ’’Oyo ekoya eya. Natiaka mayele na nga na ba bérets rouges, natiaka mayele na ngai naba fantassins pe na ba troupes nioso oyo tozali na yango’’.

Je vous remercie, mon maréchal, pour tous vos bienfaits, car vos successeurs n’ont pas fait mieux que vous. Pour s’enrichir oui, ils ont pillé le pays de fond en comble et se sont enrichi en peu de temps plus que vous en 32 ans de pouvoir.

Plus nationaliste et patriote que Mobutu n’existe pas et n’existera plus. Vous aviez abandonné votre palace à Kinshasa pour rester tout près du front de combat aux côtés de vos troupes (FAZ) pendant la ’’guerre de 80 jours’’ au Shaba en 1977. Un homme très courageux. Merci beaucoup.

Je ne pouvais pas imaginer un instant un Mobutu célébré une fête de mariage et d’anniversaire à Kinshasa ou à Gbadolite dans un Zaïre en guerre. N’eût été votre maladie, le Zaïre ne serait jamais là où il est aujourd'hui. Vous nous aviez fait croire que vous étiez immortel, mais hélas.... on avait oublié que vous n’étiez qu’un être humain compte tenu de votre charisme et prestance rare.

Vous aviez fait partie de notre vie, de notre décor, de notre paysage et de notre panorama pendant 32 ans. Nous dormions tranquilles et du sommeil du juste durant votre règne, car nous nous sentions en sécurité. Ce n'est plus le cas aujourd'hui 26 ans après votre départ.

Et si le Zaïre était à recommencer ?

Paix à votre âme mon maréchal.

 

Dary Abega

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