Le 6 décembre 1961, Frantz Fanon est emporté par une leucémie à l’âge de 36 ans, à Bethesda, Maryland, États-Unis
L’actualité valide constamment le diagnostic dressé par le psychiatre visionnaire.
Que ce soit pour les luttes contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis, le démantèlement de l’apartheid en Afrique du Sud, les guerres interminables en Afrique ou l’Intifada en Palestine ou les errements des élites africaines.
Nous sommes nombreux à reconnaître aujourd’hui ,la force des propositions que le chantre de la libération de l’Afrique nous a léguées.
Comment guérir le colonisé de son aliénation ?
Telle était la question à laquelle n’aura de cesse de répondre le psychiatre martiniquais Frantz Fanon.
Son œuvre n’a pas perdu de son intérêt et de son acuité. Il prônait la violence pour libérer le Nègre de la subordination intellectuelle vis à vis de l’homme Blanc.
Né le 20 juillet 1925 à Fort-de-France , Frantz était un élève brillant , enchanté par le poète Aimé Césaire, son professeur au lycée Victor-Schœlcher, l’adolescent prend conscience que son peuple, asservi hier par les esclavagistes, étouffé sous le joug colonial.
À 19 ans , à l’âge des idéaux , il découvre la face obscure de la métropole qui le traite de Nègre.
Il se lance dans la lutte et voue sa vie à combattre toutes les injustices. En 1953, Frantz Fanon occupe le poste de médecin-chef à l’hôpital psychiatrique de Blida en Algérie. Lorsque la guerre d’Algérie éclate, il choisit de combattre contre la France.
Psychiatre et essayiste ,Frantz Omar Fanon, compte parmi les fondateurs du courant tiers-mondiste. Homme de pensée et d’action, il a analysé les conséquences désastreuses de la colonisation sur le colonisé, mais également sur le colonialiste. Il a laissé trois œuvres essentielles, Peau noire, masques blancs (1952), L’An V de la révolution algérienne (1959) et Les Damnés de la Terre (1961).
Ses écrits, notamment Peau noire, masques blancs et Les Damnés de la Terre, sont devenus des guides de pensée pour toute une génération de militants et de chercheurs.
Jean-Claude Mass Mombong