Cadre du parti de l'ancien ministre de la Communication et médias, Lambert Mende Omalanga, membre de l'Union sacrée et président du Conseil d'administration de Cobil, Thierry Monsenepwo, s'illustre depuis un certain temps avec des tribunes politiques, faisant de lui pour certains analystes, comme un fervent défenseur du régime Tshisekedi.
Dans ses nombreuses sorties médiatiques, Thierry Monsenepwo va en guerre contre ses anciens compagnons du Front Commun pour le Congo (FCC), plate-forme de l'ancien régime Kabila et même toute autre organisation qui s'oppose à la politique du pouvoir incarné par l'Union sacrée.
Après ses brouilles avec la CENCO qui s'interroge sur l'opportunité et le vrai objectif du projet de changement de la Constitution que veut amorcer le chef de l'État, cet ancien proche de Joseph Kabila ne digère pas le retour politique annoncé de ce dernier par ses collaborateurs dont le secrétaire permanent du PPRD, Ferdinand Kambere.
En réaction, ce dignitaire du régime estime que cette démarche serait hypothétique. Il récuse son ancien patron, son boss, son autorité morale et de référence sur une tonalité hors pair. ''Qu'il se contente du Sénat. Après ses 18 ans du vide (...)'', disait-il lors d’une conférence de presse.
Logorrhée politique mal placée
Pour emprunter l'expression souvent utilisée par feu le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya qui traitait les paroles de politiciens de ''logorrhée'', un analyste politique estime que Thierry Monsenepwo se trouve dans cette logique. ''Trop parler pour ne rien dire'', a fait savoir Me Moïse Kule. Pour lui, le PCA de Cobil passe plus de temps dans les médias que dans son bureau. C'est de la copie conforme de son mentor, Lambert Mende, précise ce juriste de formation.
Pour Timothy Masuaku, c'est de bonne augure pour lui qui s'est toujours vu dans la peau du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. L'évaluation du gouvernement Suminwa pointe à l'horizon. C'est une manière pour lui de s'attirer peut-être de la sympathie du chef de l'État, qui malheureusement ne se laisse pas prendre, écrit ce dernier.
Positionnement ou flatterie, une stratégie payante ?
La communication politique est la stratégie mise en place par de nombreux jeunes congolais pour se positionner politiquement. Plusieurs acteurs, devenus aujourd'hui aux postes de commandes, ont emprunté cette voie : des sorties médiatiques, parler en bien du régime et du pouvoir, jusqu'à se faire passer communicateur. Mais le cas de Thierry Monsenepwo serait différent. Ce dernier, c'est juste un véritable positionnement politique qui le hante. Il court derrière un poste ministériel depuis. Pour Jacques Kalonji Diku, c'est tout juste une flatterie que de vouloir arracher la confiance du président de la République.
''Il ne serait pas bon pour les anciens proches de Joseph Kabila de vouloir arracher la totale confiance du président Félix-Antoine Tshisekedi en tirant sur leur ancien chef. Ça serait une flatterie mal placée'', écrit-il sur son compte X.
C'est tout simplement faire de la racaille politique de chercher le pouvoir pour le pouvoir et non pour servir comme l'ont souhaité les pères fondateurs de République et politique : Aristote, Platon, Socrate et autres. La jeunesse congolaise ne semble pas trouver un modèle au regard de cette théâtralisation politique. Hier, Monsenepwo a chanté Kabila wumela. Aujourd'hui, c'est Fashi béton, un acteur politique facile à manipuler qui ne résiste pas, pour Alphonse Ndinga.
La Gazette du Continent