Le MLC indigné des propos tenus par Mgr Donatien Nshole sur la dernière sortie médiatique de Jean-Pierre Bemba

Le MLC indigné des propos tenus par Mgr Donatien Nshole sur la dernière sortie médiatique de Jean-Pierre Bemba

Mgr Donatien Nshole a répliqué à la dernière sortie médiatique du leader du MLC sur la Radio Top Congo Fm sur la situation politique, économique et sociale du pays.

Dans un communiqué signé par le Secrétaire général intérimaire Fidèle Babala Wandu, le MLC a réagi point par point aux déclarations du prélat de l'Église catholique romaine.
Les déclarations de Mgr Donatien Nshole à l'égard de Son Excellence Jean-Pierre
Bemba illustrent, s'il en était encore besoin, la hargne développée par ce dernier.
Monseigneur Donatien ne s’est pas arrêté au message qu’il a lu dans son bureau, mais il s’est offert toute une tribune à la Radio Top Congo Fm pour répéter les mêmes méchancetés.
Devant le journaliste de Top Congo, Mgr Donatien a tenu des propos avec une telle acrimonie qui n’est pas digne d'un prêtre mais plutôt de ceux d'un opposant politique frustré. Le journaliste s’est même étonné que Mgr Donatien ait insisté pour être reçu samedi soir, chose rare, parce que les émissions se font les jours ouvrables. En s'adressant nommément au président Bemba, Mgr Donatien se positionne parmi ceux qui expriment une aversion profonde envers le président de la République et les autorités politiques du pays. Ses propos reflètent son point de vue personnel comme il l’a lui-même
souligné en début de discours. Le journaliste a même remarqué que le message de Mgr Donatien Nshole était loin de rassembler les Congolais en ce moment particulier où le pays est agressé.
Sans adopter le même ton, nous permettons de répondre de manière fraternelle à Mgr Donatien Nshole point par point :
1. En évoquant les politiciens en robe, le président Bemba n'avait pas pour intention de s'en prendre aux prêtres catholiques, car il n'a cité le nom de personne. Si d'autres n'ont pas ressenti ces propos comme étant dirigés contre eux, pourquoi Mgr Donatien Nshole se sentil ainsi visé ? Lors de sa visite pastorale en RDC, Sa Sainteté le Pape François a rappelé
aux Évêques et Prêtres qu’ils doivent se consacrer à l’annonce de l’évangile et non s’accrocher aux matériels et à la politique. Le président Bemba n’a fait que renchérir sur les propos du Saint Père.
2. Concernant les fonds alloués aux diocèses, les déclarations du Secrétaire Général de la CENCO confirment la réalité de ce projet, avec un montant d'un million de dollars
américains par diocèse. Les propos de notre président national étaient très clairs : « Le président de la République a donné la possibilité à 47 diocèses d’avoir un million de dollars américains chacun pour des œuvres caritatives ». Le délai de décaissement n'altère en rien le montant total que chaque diocèse doit bénéficier. C'est une première dans l'histoire de notre pays. Jamais une Église n'a bénéficié d'un projet d'une telle envergure de la part d'un président de la République ou du Gouvernement. Les prêtres, qui revendiqueront
des comptes sur la gestion des fonds publics, devraient également être prêts à rendre compte de l'utilisation de cette manne financière. Mgr Nshole lui-même a reconnu avoir informé les gestionnaires de ces fonds que la CENCO ne couvrirait pas les malversations.
Dès lors, comment refuser au Vice-premier ministre le droit de s'interroger sur cette question ? Il est étonnant qu'un prêtre se permette de remettre en question non seulement
la compréhension des finances publiques par le président Bemba, mais aussi sa sagesse, alors que ce dernier possède une formation supérieure en la matière. Ce que la
CENCO n’avait jamais avoué c’est d’avoir reçu les frais administratifs pour le suivi de ce grand projet. Comment ces frais ont-ils été utilisés ? Quand ils reçoivent l’argent du
LGouvernement et les autres avantages, là Mgr Donatien Nshole reconnaît qu’ils sont obligés de parler des œuvres du président de la Républiques, c’est de la loyauté. Mais quand les autres défendent les idées du président de la République, ils sont vendus. C’est curieux quand même ! Et Mgr Donatien Nshole se demande sur les réalisations de la famille Bemba
dans la province du Sud-Ubangi ? Il va falloir qu’il s’informe auprès des représentants de l’Église sur le terrain.
Voici un aperçu des réalisations qui témoignent de sa vision et de son dynamisme:
Soutien à l’agriculture locale : Jean-Pierre Bemba a financé la dernière campagne agricole de maïs en partenariat avec le CDI Bwamanda, dans l’ensemble de la province de Sud-Ubangi, afin de contribuer au
revenu des agriculteurs, favorisant ainsi l’autosuffisance alimentaire et le renforcement de l’économie rurale.
Renforcement des infrastructures de santé :
Les équipements de dialyse présents à Gemena vont être installés après la formation des médecins locaux. Toujours à ce secteur, don de 35 lits d’hospitalisation, 35 matelas et
une couveuse en faveur de l’Hôpital général de référence de Gemena.
Ce qui marque une avancée significative pour les soins médicaux dans la province.
Soutien aux veuves et orphelins :
L’inauguration dans les jours qui viennent d’un orphelinat et home des
Veuves (COMINGEM) permettra d’accueillir plus de 300 personnes vulnérables, leur offrant un cadre de vie digne et sécurisant.
Électrification de Gemena :
Un groupe électrogène de 500 KVA, offert par Jean-Pierre Bemba, alimente aujourd’hui en électricité l’ensemble de la ville de Gemena et Libenge, améliorant considérablement la qualité de vie des habitants.
Aménagement des infrastructures aéroportuaires
Jean-Pierre Bemba avait fait construire les pistes de 2.000 mètres de Zongo et de Bondo
pour renforcer les infrastructures de transport et faciliter la mobilité des personnes et des marchandises.
Modernisation des infrastructures commerciales
La construction en dur du marché de Gemena sur une superficie de 7.000 mètres carrés offre aux commerçants et consommateurs un espace moderne et fonctionnel.
Ces réalisations traduisent l’engagement de Jean-Pierre Bemba à améliorer les conditions de vie des populations du Sud-Ubangi. Elles illustrent également sa volonté de promouvoir un développement inclusif et durable pour l’ensemble de la région.
3. Durant la campagne électorale de 2023, le président Bemba n’a jamais affirmé que la CENCO collaborait avec des intérêts russes pour faire échouer le processus électoral.
Ses propos concernaient une organisation sans citer l’Église Catholique. Pourquoi Mgr Donatien Nshole se sent-il directement concerné par ces déclarations ? A-t-il une implication à ce niveau ? Même le journaliste qui a animé ladite émission sur le processus électoral est étonné de l’interprétation de Mgr Nshole. Pourquoi vouloir à tout prix une confrontation directe ?
4. Les fonds utilisés par l’Église pour les œuvres sociales, évoqués par Mgr Donatien Nshole, proviennent également de la population. Ainsi, de la même manière qu'il réclame des
explications sur l'utilisation des deniers publics, les prêtres doivent aussi être transparents sur l'utilisation des fonds qu'ils reçoivent de la population, notamment ceux servant à construire des écoles catholiques, dont les frais de scolarité sont parfois exorbitants.
5. Lors du communiqué lu dans son bureau, Mgr Donatien était clair : il est contre la "révision (ou changement) maladroite et imprudente" de la Constitution. A Top Congo, Mgr
Nshole se dit favorable à la réflexion sur la révision ou le changement de la Constitution mais c’est le moment qui n’est pas opportun. Donc c’est à Mgr Donatien Nshole de déterminer
quand et comment les Congolais doivent réfléchir sur la révision ou le changement ôtant ainsi à tous les Congolais le libre arbitre dont Dieu le créateur nous a doté. Heureusement
qu’il reconnaît qu’il ne s’agit que d’un point de vue qui ne peut pas être imposé à tous les compatriotes comme une parole d’évangile. En même temps, devant Top Congo Fm il annonce que la CENCO a déjà mis en place sa propre commission, ’’composée des vrais experts’’, pour réfléchir sur la question de la révision ou modification de la Constitution
devançant même le président de la République sur cette question. Une commission est mise en place pour réfléchir sur la révision de la Constitution en même temps on se dit opposé à la révision de la même Constitution, quelle contradiction ? Il ajoute que leurs supers experts ne sont pas comme les autres qui ont vendu leur intelligence pour le
pouvoir. Quelle insulte, quel manque de respect pour les autres. Donc tout le monde doit aller dans le sens de Mgr Nshole sinon on est « un vendu » ? Au nom de quel principe la CENCO peut-elle réfléchir à cette question sans que les autres compatriotes et les véritables politiciens aient le même droit de le faire ? Pourtant c’est le président de la République qui, le premier avait annoncé l’idée de la création d'une commission nationale
pour réfléchir sur la révision ou le changement de la constitution. Donc pour Mgr Nshole, tout le monde doit attendre les propositions des supers experts de la CENCO et qui détermineront aussi à quel moment les autres pourront réfléchir. Alors qu’en vertu du principe de séparation Église-État, c'est au Gouvernement de traiter les questions politiques. La RDC est un État laïc ; il est donc inapproprié pour des membres du clergé d'imposer leur point de vue dans ce cadre.
Comme il croit détenir la science infuse et la connaissance absolue, Mgr affirme que le président de la République n’est pas bien informé.
6. Les mêmes prêtres nous rappellent cependant vers Matthieu 6, 3 : « Que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite ». À ce rythme, nous craignons qu'en raison de son engagement politique, Mgr Donatien Nshole ne divulgue des secrets de confession. S'il faut établir un bilan entre les bienfaits reçus par les prêtres et ceux accordés à la famille
Bemba, il est à craindre que cela tourne en défaveur des prêtres. Cependant, en tant que chrétiens, nous ne souhaitons pas nous engager dans un tel débat qui n'est pas digne
des enfants de Dieu. Nous invitons simplement Mgr Donatien Nshole à garder à l’esprit la mission prophétique de l’Église, comme l’a souligné avec justesse le Pape François lors de sa visite à Kinshasa.
Nous exhortons Mgr Donatien Nshole à assumer pleinement ses positions politiques, un droit reconnu à tout congolais par la constitution, concernant les enjeux nationaux. Toutefois, il devrait cesser de se dissimuler derrière l’Église pour mener une politique active.
L’affirmation du journaliste est juste : aujourd’hui la classe politique congolaise est constituée de la Majorité, de l’Opposition et de l’Église Catholique. Au nom de quoi, sur
base de quelle légitimité ou légalité Mgr Nshole affirme que l’Église est sensée veiller à la bonne gouvernance du pays ? Ce n’est plus le rôle de l’Assemblée nationale mais de
l’Église ?
Même le journaliste, qui se reconnaît catholique, sent que les propos de Mgr Nshole sont de nature à diviser les chrétiens plutôt que de les rassembler.
Nous réaffirmons notre foi chrétienne, qui ne saurait être ébranlée par quiconque, même par des figures de l’Église. En outre, conformément à la doctrine sociale de l’Église catholique, nul ne peut interdire à autrui de réfléchir. La Doctrine Sociale de l’Église catholique évoque la raison et la foi : pour un chrétien, il ne s'agit pas de croire aveuglément, mais de faire usage de sa raison pour discerner ce qui est enseigné, même
au sein de l’Église.
Vous avez démontré votre qualité de personnage politique en robe, car un homme de Dieu ne s’exprime pas de cette manière.
RDC: Révision ou changement de la constitution, Kamerhe déjoue le piège et apaise les esprits !
Après la position de Mboso, Sama Lukonde et Bemba qui se disent favorables au changement de la constitution tel que le veut Félix Tshisekedi, deux poids lourds de l'Union sacrée dont leur silence cathédrale était mal digéré par le parti au pouvoir UDPS qui a tenté et poussé Vital Kamerhe à se prononcer sur la question.
Une pétition était en gestation à l'Assemblée nationale pour obtenir son départ sous prétexte que ce dernier, bloquerait une motion contre le ministre des ITPR, Alexis Gisaro.
Pour apaiser les esprits de ceux qui attendent de lui sa position, Vital Kamerhe joue au malin, sachant que se lancer dans une telle aventure, serait une façon de signer sa mort politique, si et seulement si, cette nouvelle constitution ouvre une brèche à Félix Tshisekedi d'être maintenu aux affaires, estime un analyste politique.
''Parler de la révision de la constitution n'est pas un tabou'', dit-il, il s'en remet à la loi fondamentale, en son article 219 qui explicite de manière claire, les initiateurs, les motivations et autres
Ni pour, ni contre, du moins pour le moment, le temps que la commission annoncée par Felix Tshisekedi fasse son travail et rende ses conclusions. Vital Kamerhe pense que le temps n’est pas à l'agitation. À l'issue de son échange lundi avec Félix Tshisekedi, le président de l'assemblée nationale "convaincu" que Félix Tshisekedi ne fait pas de ce sujet, une question de vie ou de mort pour s'éterniser au pouvoir. À la classe politique Vital Kamerhe a appelé au calme, rappelant les propos de Felix Tshisekedi dans ses récents déplacements en province : "Je ne cherche pas un 3e mandat, et je ne veux pas m’éterniser au pouvoir.", oui, bien sûre, la politique en Afrique souvent revêt autant des surprises.
Aussi, Kamerhe en sa qualité de chef d'une institution, "ne peut prendre position avant les conclusions de la commission", mais a insisté que, la constitution reconnaît au Chef de l’État, la qualité d'initier une révision constitutionnelle.
Révision constitutionnelle est le seul verbe sorti de sa bouche, nulle part, le président de l'Assemblée nationale n'a fait allusion au changement. Tout porte à croire que ce débat aura du mal à passer.

La Gazette du Continent.

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