Après la position de Christophe Mboso, Sama Lukonde et Bemba qui se disent favorables au changement de la Constitution tel que le veut Félix-Antoine Tshisekedi, deux poids lourds de l'Union sacrée dont leur silence cathédrale était mal digéré par le parti au pouvoir, l'UDPS, qui a tenté et poussé Vital Kamerhe à se prononcer sur la question.
Une pétition était en gestation à l'Assemblée nationale pour obtenir son départ sous prétexte que ce dernier, bloquerait une motion contre le ministre des ITPR, Alexis Gisaro.
Pour apaiser les esprits de ceux qui attendent de lui sa position, Vital Kamerhe joue au malin, sachant que se lancer dans une telle aventure, serait une façon de signer sa mort politique, si et seulement si, cette nouvelle Constitution ouvre une brèche à Félix-Antoine Tshisekedi d'être maintenu aux affaires, estime un analyste politique.
''Parler de la révision de la Constitution n'est pas un tabou'', dit-il. Il s'en remet à la loi fondamentale, en son article 219 qui explicite de manière claire, les initiateurs, les motivations et autres.
Ni pour, ni contre, du moins pour le moment, le temps que la commission annoncée par Félix-Antoine Tshisekedi fasse son travail et rende ses conclusions. Vital Kamerhe pense que le temps n’est pas à l'agitation. À l'issue de son échange lundi avec Félix-Antoine Tshisekedi, le président de l'Assemblée nationale "convaincu" que Félix-Antoine Tshisekedi ne fait pas de ce sujet, une question de vie ou de mort pour s'éterniser au pouvoir. À la classe politique, Vital Kamerhe a appelé au calme, rappelant les propos de Félix-Antoine Tshisekedi dans ses récents déplacements en province : "Je ne cherche pas un 3ème mandat. Et je ne veux pas m’éterniser au pouvoir". Oui, bien sûre, la politique en Afrique souvent revêt autant des surprises.
Aussi, Kamerhe en sa qualité de chef d'une institution, "ne peut prendre position avant les conclusions de la commission", mais a insisté que, la Constitution reconnaît au chef de l’État, la qualité d'initier une révision constitutionnelle.
Révision constitutionnelle est le seul verbe sorti de sa bouche, nulle part, le président de l'Assemblée nationale n'a fait allusion au changement. Tout porte à croire que ce débat aura du mal à passer.
La Gazette du Continent.