« Afrique en Marche » rend hommage à Manu Dibango, le 24 juin à Paris, à 19 heures, à l’Ageca au 177 rue de Charonne (75011).
Au menu : projection du documentaire "Tonton Manu" en présence du réalisateur Thierry Dechilly et séance de dédicace avec le PDG de TV5 Monde, Yves Bigot.
Marie-Rose Ngonga, vice-présidente de l’association « Afrique en marche » va rendre un hommage et fait revivre sur scène, les œuvres du saxophoniste camerounais.
Marie -Rose Ngonga est Conceptrice-rédactrice chargée de production chez TF1, TV5 Monde, France Télévisions, Diplômée en Sciences de l’information et de la communication à Panthéon -Assas, diplômée de l’École supérieure du journalisme de Paris (ESJ) et Institut français de Presse ( IFP). C’est une passionnée de la culture africaine.
Mais qui était Manu Dibangu ?
Ses fans l’appelaient « Papa Manu », « Le Doyen » « Manu » ou « Vieux Lion ».
Manu Dibangou a été, en soixante ans de carrière, l’un des musiciens africains les plus prolifiques de la planète. Il a emmené la musique africaine dans les quatre coins du monde, et a été jusqu’à sa disparition son plus grand ambassadeur.
En 1949, il a 15 ans, son père l’envoie en France, pour faire des études.
Au début des années 1950, il passe ses nuits à fréquenter caves et cabarets où frétille le jazz.
Il rate son bac, son père lui coupe les vivres, mais cet échec lui ouvre le chemin de la musique.
Il s’installe à Bruxelles, en 1956, il sera embauché dans un cabaret à la mode et prend la direction d’un orchestre, Les Anges noirs.
Il fait la connaissance de Joseph Kabasele « Grand Kallé » le père de la musique moderne congolaise, c’est lui le créateur d’Indépendance cha cha, l’hymne des indépendances africaines-le premier tube panafricain- composé à Bruxelles, en 1960, au moment de la table ronde réunissant les dirigeants politiques congolais pour l’indépendance.
Le Grand Kallé embauche Manu Dibango comme saxophoniste dans son orchestre African Jazz.
Manu Dibango s’installe à Léopoldville (l’actuel Kinshasa) en RDC, il ouvre son propre club, le Tam-Tam. En 1962, il débute une carrière discographique.
Le Triomphe à l’Olympia
En 1972, Soul Makossa se vend à des millions d’exemplaires à travers le monde et lui permet de jouer à l’olympia en 1973. Il parcourt les Etats-Unis. Il est invité au prestigieux Apollo Theater, il se produit au Madison Square Garden, au Yankee Stadium, il tourne en Amérique latine et fait le tour du monde.
Il s’installe en Côte d’Ivoire, pendant quatre ans, pour y diriger l’Orchestre de la Radio-télévision ivoirienne. Il touche à tout, au reggae, à la musique cubaine, à l’air du temps (hip-hop, électro).
Nommé artiste de l’Unesco pour la paix en 2004, Manu Dibango a mis sa notoriété au service de combats nobles : lutte contre la faim dans le monde libération de Nelson Mandela, liberté d’expression etc.
Jean-Claude Mombong