La controverse persiste autour du budget des Jeux de la Francophonie organisés à Kinshasa opposant le ministre des Finances Nicolas Kazadi à Isidore Kwandja. Une querelle qui a récemment éclaté à la lumière publique. Cette controverse soulève des questions concernant la transparence des dépenses pour cet événement international majeur.
Pour le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, le budget initial était estimé à 48 millions de dollars américains. Il a explosé pour atteindre 324 millions de dollars américains.
Nicolas Kazadi, ministre des Finances
De son côté, Isidore Kwandja conteste ce montant en précisant que le budget initial approuvé par le comité de pilotage et l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) s'élevait à 66,9 millions d'euros, un montant qui n'a pas encore été intégralement versé.
''Notre gestion de l’organisation des IXes Jeux de la Francophonie a été très rigoureuse, transparente et judicieuse. J'ai été nommé le 21 octobre 2022. Je n'ai trouvé aucun sous dans les caisses pour dire que nous sommes transparents. Le budget que j'ai présenté et voté par le comité de pilotage, approuvé par le comité international, était de 66,900 millions de dollars américains. Nous avons été accompagnés par l’IGF depuis notre prise des fonctions jusqu’à aujourd’hui. Toutes les opérations financières ont été faites sous le regard de l’IGF. Nous sommes surpris d’apprendre aussi dans les réseaux sociaux que les Jeux auraient coûtés 324 millions USD, alors que nous savons que le budget adopté par le Comité de pilotage et approuvé par l’OIF était de 66.900 euros que nous n’avons toujours pas encore encaissé en totalité », a rétorqué Isidore Kwandja.
Isidore Kwandja
L'accusé loue sa gestion qui, selon lui a été "très rigoureuse, transparente et judicieuse"
« S’il y a eu un dépassement du budget dont on parle, les raisons sont à chercher ailleurs, pas à la direction nationale des Jeux qui est restée très austère. Les rubriques sont connues. En tant que Directeur national des jeux de la Francophonie, j'ai le devoir d'accueillir les athlètes, de les transporter, de les loger, les nourrir, d'assurer leur santé et sécurité. Voilà les rubriques que nous avions pour faire la promotion du comité national'', a-t-il expliqué, renvoyant ainsi Nicolas Kazadi, ministre des Finances accusé par les prestataires et les autres membres des jeux de la Francophonie de bloquer leurs salaires, aujourd'hui 3 mois déjà passés.
Notons que les journalistes, les techniciens, ainsi que les agents du comité des jeux ont enchaîné tour à tour des marches de protestation pour revendiquer leur paiement.
La Gazette du Continent
