La Grande-Bretagne apporte un appui à l'Institut national de recherche biomédicale (INRB), le plus grand centre de recherche biomédicale en Afrique Centrale. C'est une contribution de 3,1 millions de sterlings accordés à la RDC pour lutter contre les épidémies, dont le choléra et le Mpox. Le ministre britannique pour l'Afrique, Lord Collins, a annoncé cette nouvelle le 20 août 2024 à l'issue de sa visite à l'INRB Kinshasa.
Le ministre britannique a salué le travail bruyant realisé par des scientifiques congolais et jouant un rôle très vital en fournissant des efforts pour tester et mener des recherches des maladies infectieuses.
"Je suis très honoré et ému de voir des efforts collectifs conjugués par beaucoup de Congolais et ceux qui sont sur la ligne de front pour combattre les menaces de maladies multiples et récurrentes auxquelles la RDC fait face dans les circonstances très complexes. L'OMS a déclaré le Mpox comme une urgence en santé publique de portée internationale. C'est un défi que nous devons tous relèver. Je suis très ravi de vous annoncer que le gouvernement anglais est engagé à donner jusqu'à 3,1 millions de livres sterlings pour le nouveau partenariat avec l'Unicef qui va appuyer le gouvernement congolais dans la riposte de ces épidémies, notamment Mpox et le choléra". Ce nouveau financement va accompagner les priorités mises en exergue dans le plan stratégique de riposte nationale. Cela va booster la riposte contre le Mpox en augmentant la surveillance des maladies et en sensibilisant les communautés locales en ce qui concerne le Mpox. Et cela va assurer des milliers de patients à avoir accès aux soins de santé et à l'alimentation pour lutter contre les infections. Actuellement, ce n'est plus une épidémie qui ne se concentre que dans une Nation mais s'installe bien à un défi global qui exige une action collective.
"Avec l'expertise et l'engagement des autorités congolaises, y compris ceux qui se trouvent à l'INRB, nous pouvons sauver des vies en RDC et protéger la sécurité sanitaire globale".
Le directeur cabinet du ministre de la Santé, Romain Boyayi, a soutenu que "nous tenons aujourd'hui surtout dans ce lieu emblématique qu'est l'INRB, symbole fort de notre engagement en faveur de la recherche et la santé, pour célébrer le lancement de ce nouvel accord de financement avec l'Unicef".
Cet accord marque bien plus qu'une simple étape financière, mais il représente en plus un jalon majeur dans "notre combat collectif pour améliorer la santé de chaque Congolaise et de chaque Congolais et en particulier pour répondre à l'épidémie de Mpox qui est une préoccupation majeure pour non seulement le continent africain et le monde, mais particulièrement pour la République Démocratique du Congo".
La collaboration entre le gouvernement de la République Démocratique du Congo et l'Unicef va bien au-delà des partenariats financiers. Il est l'incarnation de "notre engagement commun pour renforcer notre système de santé, à garantir l'accès aux soins pour les populations les plus vulnérables et à promouvoir les interventions sanitaires essentielles comme la vaccination".
Le directeur de cabinet du ministre de la Santé a salué l'apport de la Grande-Bretagne. Il a été particulièrement ravi de la présence du ministre Lord Collins parmi les Congolais à Kinshasa.
"Monsieur le ministre, votre soutien et votre engagement envers notre pays sont précieux. Le professeur Muyembe a exprimé un peu plus tôt les différents défis de laboratoire de l'INRB mais qui constituent aussi les défis pour notre pays. L'appui de la Grande-Bretagne va aider le pays à faire face aux défis que nous avons actuellement et aussi à répondre positivement avec un impact direct sur la vie de Congolais".
La RDC a beaucoup de défis, notamment en matière de prévention et de réponse aux épidémies. C'est pourquoi, elle a élaboré un plan stratégique ambitieux pour lutter contre le Mpox et d'autres maladies infectieuses.
Cet appui va non seulement permettre à la RDC de faire face à l'épidémie de Mpox, tout au moins y contribuer, mais aussi aider à renforcer son système de santé dans son ensemble. "Car, dans ce combat que nous menons ensemble, chaque action et chaque contribution compte".
"Votre visite en RDC et particulièrement à l'Institut national de recherche biomédicale nous a offerts une opportunité de dialogue direct avec vous". C'est en ces termes que le directeur général de l'INRB, Dr Jean-Jacques Muyembe, s'est adressé au ministre britannique pour l'Afrique.
Pour lui, l'INRB a montré comment les chercheurs congolais, une fois placés dans de bonnes conditions de travail, peuvent réaliser comme contribution nationale à la santé globale. "Il y a beaucoup à prédire que les prochaines épidémies ou pandémies partiront de la RDC étant donné sa grande biodiversité. C'est le cas de l'actuelle épidémie d'importance qui est proclamée pour la première fois double urgence de santé publique continentale et mondiale".
Il a souhaité vivement établir des liens de collaboration solides avec les institutions des recherches et des financements du Royaume-Uni.
La Gazette du Continent