Lutte contre le banditisme urbain à Kinshasa : deux opérations pour un même objectif

Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a prévenu que les opérations menées dans la lutte contre le banditisme urbain à Kinshasa devraient s'étendre dans plusieurs grandes villes du pays.
Les deux opérations ''Zéro kuluna'' sous la houlette du ministre d'Etat, ministre de la Justice et ''Ndobo'' (hameçon en Lingala) ont été lancées en grande pompe et tambour battant par le ministre de l'intérieur. Ils ont fait état de plus de 700 jeunes arrêtés dont certains ont été condamnés à la peine capitale ou la peine de mort.
Pour l'instant, ils ont été transférés dans d'autres prisons à l'intérieur du pays en attendant leur exécution.
Plusieurs ONG de droit de l'homme dénoncent ces condamnations et appellent Félix-Antoine Tshisekedi à faire appliquer certaines dispositions constitutionnelles.
Cependant, la RDC a levé le moratoire sur la peine de mort. L'on s'interroge sur le pourquoi de ces deux opérations visant un même objectif, la lutte contre le banditisme urbain.
Existe-t-il un conflit de compétences entre les deux membres du gouvernement ?
L'opération zéro kuluna serait parrainée par la haute hiérarchie d'après le ministre Constant Mutamba. L'opération Ndobo, quant à elle, a été lancée sous l'égide de la Première ministre affirme Jacquemin Shabani qui, au demeurant, fait savoir que les individus identifiés seraient déférés devant le pouvoir judiciaire pour une sanction exemplaire.
Qu'est-ce qui serait difficile de lancer une seule opération et qui serait renforcée et encadrée par des mesures juridiques en lieu et place de faire saigner les caisses de l'État, déplore un observateur.
La Gazette du Continent