Thomas Sankara , jeune Président Burkinabé est assassiné par un commando.
Il est né le 21 décembre 1949 à Yako , Haute-Volta, l’actuel Burkina Faso , d’une famille chrétienne très modeste , il est Peul-Mossi.
Le 15 octobre à 16 heures 30 , Thomas Sankara venait d’être sauvagement assassiné et jeté tenébreusement à la sauvette dans une fosse , son corps recouvert de quelques pelletés de terre.
Un choc pour l’Afrique , figure emblématique de la révolution en Afrique, il portait sur ses épaules l’espoir d’une Afrique libre , l’ Afrique était en deuil , c’était un jour de grand malheur.
La mort héroïse toujours ceux qui meurent pour leurs idées et pour le bien des autres , il est mort pour ses idées, il aimait son pays, il aimait l’Afrique .
Un homme intègre, de très grande qualité qui refusait l’idée d’une soumission des africains à un destin écrit d’avance par les puissances occidentales.
Très grande source d’inspiration pour la jeunesse africaine,il était une sorte de lumière .
Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara, le président du Burkina Faso, tombe sous les balles d’un commando.
Thomas Sankara arrive dans sa R5 noire, il est en tenue de sport - il porte un survêtement rouge -, car le jeudi était un jour de sport de masse .
ll vient de s’asseoir, à peine a-t-il commencé que des tirs retentissent,un groupe de militaires prennent position autour du bâtiment où la réunion se tient. Le commando a abattu les gardes du corps de Thomas Sankara, sa garde rapprochée.
« Sortez ! Sortez ! Sortez ! » ,crient les assaillants à ceux qui sont dans la salle : « Ne bougez pas, c’est de moi qu’ils ont besoin » ,lance Thomas Sankara en se levant.
Thomas Sankara ajuste son survêtement, et les mains en l’air, il sort le premier de la salle. Aussitôt, il est froidement abattu sur le perron de la salle de réunion. Puis ses compagnons doivent sortir à leur tour, sous les injonctions des assaillants, les uns après les autres, par l’unique porte de sortie. Ils connaîtront le même sort que Thomas Sankara.
Ses discours virulents contre le néocolonialisme, ses thèses panafricanistes,ses critiques contre le FMI ne plaisaient pas; sa dénonciation de l’impérialisme et ses liens avec les sulfureux dirigeants de la Libye et du Ghana lui valaient de solides inimitiés.
Il avait des rapports très difficiles avec François Mitterrand, son sort fut scellé au mois de novembre 1986, lors du sommet de l’OUA , quand il a demandé aux pays africains de ne plus payer la dette , la carte Compaoré fut décidée ce jour là.
Il aurait été tué par son bras droit, son frère d’armes et ami , Blaise Compaoré.
Le sang d’un juste , tache pour l’éternité ; le sang d’un frère,versé par son propre frère est inexcusable même devant Dieu.
Le Burkina Faso vit donc son 7e coup d’Etat en 54 ans d’indépendance, confirmant un mode de transition barbare et non civilisé.
Jeanclaude Mombong