Il y a dix-huit ans , le président Saddam Hussein était pendu.
Il a dirigé l’Irak d'une main de fer de 1979 jusqu'à la chute du régime en avril 2003. Vingt quatre ans d’une dictature qui s’achève au bout d’une corde .À l’aube du samedi 30 décembre, il est 5 heures quand le prisonnier Saddam Hussein arrive en convoi à un camp retranché, une vingtaine de témoins est autorisée à assister à son exécution.
Il faisait noir , Saddam Hussein pénètre dans les sous-sols du bâtiments à 5 heures 30. Les gardes se pressent autour de l’ancien dictateur, mais personne ne s’avise de le toucher. En dépit de la haine qu’il inspire, il suscite encore un respect mêlé de crainte. La version de son avocat est sans doute la plus sincère , tant qu’elle diffère du récit officiel des autorités. Le raïs ,rapporte son avocat ,est cagoulé , les mains liées dans le dos , coran à la main .
Deux gardes aident le condamné à monter à la potence. Saddam Hussein, droit et digne, prie. Le bourreau lui demande s'il accepte d'être cagoulé. Il refuse. Le bourreau explique que son cou risque d'être coupé lors de l'ouverture de la trappe. Il offre de lui passer un linge autour du cou pour prévenir une éventuelle douleur. Saddam accepte et reprend sa prière à voix basse. La trappe s'ouvre ,Saddam Hussein meurt instantanément, son cadavre est placé dans un sac.
"Je m'offre en sacrifice. Si Dieu le tout-puissant le désire, mon âme ira là où il me l'ordonnera, avec les martyrs", telles ont été les dernières paroles du Raïs. Sans opposer de résistance, avec résolution et courage, il a crié "Dieu est grand", et tandis que les gardes l'emmenaient, il lâcha une dernière diatribe, pour la postérité sans doute : "A bas l'occupant ! A bas les traîtres ! Allah est plus grand qu'eux ! Vive le peuple irakien ,puis il est mort sur le coup.
La pendaison de l'ancien président irakien a suscité des réactions contrastées dans le monde. L’exécution de Saddam Hussein n’a pas résolu le problème , on exporte pas la démocratie par les armes , au contraire, elle a provoqué des nouvelles spirales de violences. Elle a déstabilisé la situation non seulement en Irak mais dans toute la région du Golfe .Cette exécution , aujourd’hui , est considérée comme un assassinat politique qui a violé toutes les lois internationales.
Jeanclaude Mass Mombong