Thabo Mbeki est élu président de la République sud-africaine.
Thabo Mbeki
Dauphin officiel de Nelson Mandela, Thabo Mbeki a été élu président de la République, lundi 14 juin, par le Parlement sud-africain. Il est le deuxième chef de l'Etat démocratiquement désigné après des élections multiraciales de l'ère post-apartheid
Le dauphin a été sacré roi. Il ne bénéficiera pas de l’aura de Nelson Mandela. Agé de 55 ans, il est élu président de l’Afrique du Sud, Thabo Mbeki a lié depuis longtemps son destin à celui de l'ANC. Il est le fils aîné de Govan Mbeki, un vétéran de la lutte antiapartheid emprisonné avec Mandela à Robben Island, Thabo Mbeki a quitté très jeune l'Afrique du Sud pour rejoindre l'ANC en exil.
Nelson Mandela et Thabo Mbeki
Très apprécié des chancelleries étrangères comme des milieux d'affaires, il offre une image rassurante et modérée, médiocre tribun, il était peu connu des populations des townships.
Thabo Mbeki est l’exact opposé de Mandela, il pâtit d'un cruel manque de notoriété à l'étranger, et les Sud-Africains ne le connaissent pas bien. Il ne jouissait pas de la légitimité historique et autorité morale de Nelson Mandela.
Thabo Mbeki est né le 18 juin 1942, son enfance est imprégnée de références de Karl Marx et de Gandhi, diplômé à l’université de Londres, mais son parcours politique a commencé à l’âge de 14 ans. Après l'arrestation et l'emprisonnement de Sisulu, de Mandela et de son père, il quitte l'Afrique du Sud, il passe 28 années en exil et ne revient en Afrique du Sud qu'en 1990, après la libération de Nelson Mandela. Il a vécu lui, aussi, des drames familiaux, comme tous ceux qui ont combattu l’apartheid.
Pendant ces années d'exil, son frère Jama Mbeki qui avait intégré l’ANC, a été tué en 1982, son fils Kwanda est tué alors qu'il tente de quitter l'Afrique du Sud pour rejoindre son père en exil. Son corps n’a été retrouvé comme ceux de centaines d'opposants.
Il a été réélu président en avril 2004, mis en cause dans des affaires de corruption concernant Jacob Zuma, Thabo Mbeki annonce sa démission le 21 septembre 2008.
Jean-Claude Mass Mombong
