Un chevronné, professionnel, passionné, verve et intelligent. Les Congolais se repassent encore de deux de ces célèbres émissions qui ont marqué l’histoire du petit écran au Zaïre à l’époque : 15/ 18 et le bidule.
L’un des plus grands journalistes de sa génération, Benoît Lukunku Sampu était un professionnel aux talents divers, il a été un modèle pour de nombreux jeunes journalistes.
1967, le journaliste Benoit Lukunku Sampu s’entretient avec Johnny Hallyday à Kinshasa
Il avait la religion du journalisme chevillée au corps.
On a tous en mémoire ses émissions phares.
En véritable confesseur public, il avait fait une émission avec un Luambo Makiadi - affaibli, maigre dans son costume- visage émacié, peu avant son décès à Bruxelles en 1989, qui fera école dans l’histoire du journalisme et des interviews.
Cette interview avait frappé les esprits et fait ressortir, Lukunku Sampu à son meilleur niveau.
Sa disparition constitue une très grande perte pour la presse nationale et le monde de la culture.
Ce célèbre présentateur des émissions de variétés musicales dans les années 70, 80 et 90, a côtoyé tous les grands noms de la musique congolaise et contribué à leurs succès.
1970, Benoit Lukunku et le Seigneur Rochereau Tabu Ley dans les coulisses de l’Olympia
Il est né à Mitwaba au Katanga en RDC, le 23 juillet 1938, il a commencé dans la presse écrite comme rédacteur dans l’Essor du Katanga puis dans l’Echos.
Comme Caméraman-reporter, il aurait travaillé dans le cabinet de l’ancien Premier ministre Moïse Tshombe.
Benoit Lukunku Sampu derrière sa caméra à Elisabethville, l’actuel Katanga
À vingt ans, sa rencontre avec un grand journaliste de l’époque qui deviendra Premier ministre du Congo, Evariste Kimba, sera déterminante pour le restant de son parcours professionnel.
En 1996, après 30 ans de carrière dans l’audiovisuel, Lukunku Sampu sera diplomate au Portugal.
Jean-Claude Mombong
