« Me Nico Mayengele a été arrêté le 5 octobre 2023 par les services de sécurité pour un motif inconnu. On l’avait mis au cachot du Camp Tshatshi, puis placé en détention au cachot de CNS avant qu’il atterrisse au cachot de la Direction Générale de Migration (DGM) sur le Boulevard du 30 juin dans la commune de la Gombe. On s’est rendu à la DGM, on nous dit vaguement que Me Nico Mayengele, président de Congo Normal et l’un des porte-paroles de la coalition qu’il a voulu fuir le pays ». C’est Prince Epenge, porte-parole de Lamuka qui annonce la nouvelle de son arrestation.
Pour Lamuka, cette arrestation est politique. Une délégation de Lamuka a été dépêchée par Martin Fayulu au moment où le leader de l'Ecidé se rendait dans la province du Kwango. « Nous nous sommes rendus à la DGM. Le dossier de Mayengele est vide ». Les agents de la DGM demandent à Nico Mayengele de signer un document où ils ont mis ‘’n’importe quoi’’. Nico Mayengele ne se reconnaît pas dans les accusations formulées contre lui par la DGM. Notre cadre est à la DGM mais ceux qui l’interrogent, ce sont des agents du Conseil national de sécurité (CNS), a fait remarquer Prince Epenge.
« Nous dénonçons cette arrestation arbitraire. Lamuka exige sa libération immédiate et sans condition. Depuis trois jours, on nous dit que Nico Mayengele sera libéré mais il n’y a rien. On se rend compte que ce sont des agents de Félix Tshisekedi qui tente de priver Lamuka, comme nous sommes pendant la période électorale, l’un des porte-paroles. Il faut le garder en prison pour amputer la coalition Lamuka de l’un de ses défenseurs. Nous qualifions cette arrestation de persécution politique à l’encontre de tous les porte-paroles de Lamuka ».
Prince Epenge a déclaré qu’il est lui-même malade depuis un mois et demi. « Je ne sais pas voyager parce qu’un agent de l’Agence nationale des renseignements (ANR) a refusé de signer son document pour qu’il obtienne son passeport. « Et donc, il y a une persécution contre les porte-paroles de Lamuka. Nous demandons aux militants de Lamuka qui se préparent à sortir dans la rue de rester calme. Nico Mayengele n’a jamais tenté de sortir du pays. On ne peut pas arrêter Nico Mayengele pour dire qu’il veut fuir le pays et priver le passeport à Prince Epenge parce qu’on dit que lui aussi veut fuir le pays. Nous sommes des Congolais et nous ne pouvons pas fuir notre pays. Nous exigeons sa libération immédiate et sans condition d’ici 24 heures ».
« Les agents qui l’ont arrêté ne nous donnent aucune information. Jusque-là, ils nous disent qu’il a été arrêté dans la commune de Maluku. On l’a transporté au Camp Tshatshi et ensuite au Conseil national de sécurité. Maintenant, il est à la DGM. Lorsque nous nous sommes rendus à la DGM, il n’y a aucun document et aucun procès-verbal parce qu’il faut l’auditionner mais rien n’a été fait. Des agents de la DGM ne comprennent pas eux-mêmes pourquoi il a été transféré dans leurs locaux alors que le dossier est totalement vide ».
Donc, c’est une arrestation politique, poursuit Prince Epenge qui considère que c’est tout simplement une manœuvre de priver Martin Fayulu de l’un de ses porte-paroles. « Ce sont des pratiques que Félix Tshisekedi et Martin Fayulu ont combattu contre le régime de Joseph Kabila. Malheureusement, Félix Tshisekedi se plaise avec son entourage d’arrêter, de priver des passeports et de persécuter ceux qui combattent sa politique ».
La délégation de Lamuka est partie le vendredi 6 octobre 2023 le rendre visite sans succès. « On nous a dit que nous ne pouvons pas le voir. Seule son épouse est autorisée à le voir. Nous de Lamuka, on n’a pas voulu qu’on le voit. Nous nous sommes rendus de nouveau le samedi 7 octobre 2023 pour le voir à la DGM. On ne veut pas qu’on voit Me Nico Mayengele ».
La Gazette du Continent
