Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi n’a pas ménagé l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi présenté comme l’un de ses redoutables adversaires à la présidentielle du 20 décembre 2023.
Dans un entretien exclusif sur France 24 et RFI, le chef de l'État a balayé d'un revers de la main toutes les critiques de Moïse Katumbi envers lui.
Selon Félix-Antoine Tshisekedi, dans 9 ans à la tête de la province du Katanga, Moïse Katumbi n'a même pas construit un aéroport international dans la capitale mondiale de cobalt à Kolwezi.
Il confirme n'avoir pas pas de leçon à recevoir de l'opposant congolais Moïse Katumbi vu que Kolwezi aujourd'hui à un aéroport international où les investisseurs ne prennent pas encore la voie de Lubumbashi.
"Il a été Gouverneur de la province du Katanga pendant 9 ans à l'époque où elle n'était pas encore divisée en quatre morceaux. Qu'est-ce qu'il en a fait ? Il n'a même pas pensé à construire un aéroport international dans la capitale mondiale de cobalt (Kolwezi). Aujourd'hui, des investisseurs de partout peuvent y aller sans pouvoir passer par Lubumbashi grâce à l'aéroport international qui est en train d'être construit et qui est d'ailleurs terminé. J'ai des tas d'exemples qui peuvent démontrer que je n'ai aucune leçon à recevoir de Moïse Katumbi", a déclaré Félix-Antoine Tshisekedi.
Quant à l'organisation des élections en décembre 2023 et les irrégularités constatées par l'opposition, Félix-Antoine Tshisekedi confirme qu'il y aura bel et bien élections.
"À ce stade, le gouvernement n'a pas reçu une indication selon laquelle qu'il n'y aura pas des élections. Tout porte à croire que ça va se passer le 20 décembre 2023. Les 300 millions de dollars américains que la CENI a évoqués, ne pensez pas que ça vient du coup, c'est étalé jusqu'à la période électorale, mais en ce moment, le gouvernement est en discussion avec la CENI pour trouver des voies et moyens d'y parvenir. Donc, il n'y a pas d'inquiétude à ce niveau. Dans quel but inventer des électeurs fictifs ? Je ne comprends pas quelle est la revendication de l'opposition. Pour moi, c'est un débat d'opposants et des gens qui ne sont sûrement pas prêts à aller aux élections, car à plusieurs reprises, ils ont demandé un report des élections, un dialogue pendant qu'il n'y a pas une crise politique au pays".
Et d'ajouter que "la CENI a organisé un audit du fichier électoral avec des personnalités crédibles venues de tout bord. Donc, la réputation n'est pas à remettre en cause (...) la cohabitation n'est pas à remettre en cause. Malheureusement pour les territoires de Rutshuru et Masisi, je ne crois pas que les élections puissent se faire. Mais que cela ne tienne, nous allons continuer à conjuguer nos efforts pour libérer les deux localités, ramener les compatriotes dans leurs localités d'origines et apposer cette paix, en même temps, il y a le processus électoral qu'il faut continuer ".
La Gazette du Continent