L'Union Sacrée de la Nation (USN) a pris connaissance du communiqué du Front commun pour le Congo (FCC) et ne pouvait malheureusement pas ne pas réagir au communiqué signé en date du 3 mai 2025 par M. Raymond Tshibanda
N'Tungamulongo, président de la Cellule de Crise du FCC, au sujet des poursuites judiciaires annoncées contre le « président de la République honoraire », Honorable Joseph Kabila Kabange.
Le FCC n'ayant pas de siège officiel ou connu, son communiqué officiel ne mentionne pas le lieu de sa signature qui est en toute vraisemblance un pays étranger ou un territoire congolais sous le contrôle de ses alliés de la coalition rebelle M23/AFC avec l'appui du Rwanda qui agresse l'Est de notre pays.
Le titre de « président de la République honoraire » ou de « président honoraire » ne figure nulle part dans la Constitution de la République même s'il est repris dans la Loi no 18/021 du 26 juillet 2018 portant Statut des anciens animateurs des Institutions qui avait été votée de manière cavalière par les tambourinaires et les thuriféraires du FCC afin de s'octroyer une impunité après l'exercice de leurs fonctions. La Constitution reconnaît uniquement les « anciens présidents de la République élus » qui sont de droits sénateurs à vie (Article 104).
Le FCC serait miraculeusement devenu le chantre de l'Etat de droit démocratique après avoir été chassé de la présidence de la République par notre peuple qui avait sanctionné sa gouvernance chaotique de plus de deux décennies à l'issue de l'élection présidentielle libre et transparente organisée le 30 décembre 2018. L'USN rappelle au FCC qu'en « droit positif » congolais, nul n'est au-dessus de la Constitution, fut-il un ancien président de la République. Le FCC l'admet indirectement lui-même en exigeant un vote à la majorité des deux tiers des membres des deux chambres du Parlement réunies en Congrès pour
l'autorisation de poursuites contre un ancien Président de la République élu. S'il était mieux outillé en la matière, le FCC se serait gardé d'évoquer le préalable contenu dans la loi de 2018 précitée que la Cour constitutionnelle n'aurait aucune peine à déclarer inconstitutionnelle et invalide d'autant plus que le Parlement ne peut se réunir en Congrès que dans quelques cas bien énumérés par la Constitution, à savoir la procédure de révision constitutionnelle, l'autorisation de l'état de siège ou de l'état d'urgence et de la déclaration de guerre, l'audition du discours du président de la République sur l'état de la Nation, la désignation des trois membres de la Cour constitutionnelle (Article 119) ainsi que le vote de la décision de poursuites et la mise en accusation du président de la République et du Premier ministre (Article 166).
Le préalable de l'autorisation des poursuites contre un ancien Président de la République par les deux tiers des membres du Congrès n'a donc pas d'assise constitutionnelle mais parlementaire.
Un tel préalable constituerait une manœuvre dilatoire infructueuse, l'USN détenant l'écrasante majorité dans les deux chambres du Parlement et même si ses arrêts ne sont pas couverts d'une quelconque immunité de critique, le dernier mot en matière de contrôle de constitutionnalité des lois et des actes ayant force de loi (Articles 160 et 162) revient à la Cour constitutionnelle dont les arrêts ne sont susceptibles d'aucun recours et s'imposent à tous (Article 168). Toutefois, pour éviter des dilatoires, le Sénat pourrait et devrait même se référer directement à la Constitution et à son Règlement Intérieur pourbautoriser les poursuites contre l'un de ses membres ayant le statut de « Sénateur à vie ».
L'approche téléologique en matière d'interprétation constitutionnelle généralement ignorée par les positivistes du FCC leur aurait pourtant permis de comprendre qu'un ancien président de la République élu reste soumis à la loi. C'est notamment le cas comme dans les circonstances actuelles où l'ancien président de la République est présumé auteur ou complice des infractions de haute trahison, d'assassinats, de meurtres, de viols, de vols, et de pillages dans le pays qui lui a pourtant tout donné. En se comportant de la sorte, l'ancien président de la République ne mériterait pas d'être appelé « Honorable », « Excellence » ou « Honoraire ». Il n'y aurait donc pas un quelconque piédestal d'« homme d'Etat sage » d'où le pouvoir actuel de l'USN pousserait l'ancien Président à descendre.
Sa mégalomanie et sa soif inextinguible du pouvoir présidentiel qu'il ne pourrait malheureusement pas recouvrer, sauf en remplissant la condition de mourir et de ressusciter le troisième jour sous une nouvelle identité, lui auront fait perdre le droit d'être considéré comme un « homme d'Etat », un « homme d'Etat sage » ou simplement un « sage ».
Dans sa persistante crise ou défaite de la pensée, le FCC devrait savoir que les « pyromanes » ne peuvent pas se compter parmi les dirigeants démocratiquement élus et légitimes de leurs peuples ni ceux qui n'ont jamais trahi leurs patries. Les patriotes congolais qui se battent jour et nuit pour la sauvegarde de l'indépendance du pays, de son intégrité territoriale et pour le mieux-être de leur peuple ne peuvent en aucun cas être considérés comme des « pyromanes ». Les pyromanes sont plutôt des mercenaires ou des traitres qui, pour des intérêts machiavéliques et la recherche d'un enrichissement personnel sans limite ou pour les intérêts de leurs maîtres ou alliés, ont plutôt choisi de « vendre » ou de mettre à feu et à sang leur propre pays ou celui dont ils revendiquent la nationalité.
Le peuple congolais n'est pas amnésique. Le FCC dont le régime dictatorial était marqué par des assassinats, des meurtres, des enlèvements, des détentions et des arrestations arbitraires ainsi que la mauvaise gouvernance n'a aucune leçon à donner à l'USN qui est arrivée au pouvoir en vue de bâtir un Congo fort, libre et prospère reposant sur les valeurs telles que l'Etat de droit, la démocratie, les droits humains et la bonne gouvernance que l'USN s'efforce de promouvoir. Ainsi, les membres du FCC feraient mieux de se taire pour quelques décennies, le temps nécessaire pour se faire pardonner par notre peuple qui est encore loin d'oublier les affres de sa gouvernance autoritaire.
De même que le PPRD qui est son porte-étendard, une plateforme politique comme le FCC dont plusieurs membres soutiennent ou encouragent les Congolais à prendre des armesnpour renverser le régime constitutionnel auquel ils s'opposent n'a véritablement pas de place dans un Etat démocratique. Le renversement du régime constitutionnel ne saurait en aucun cas constituer un « devoir républicain ». Pour ceux qui pouvaient encore en douter, le communiqué du FCC constituenni plus ni moins un acte d'aveu de complicité de haute trahison contre la Nation et contre la République.
Par ailleurs, l'ignorance est un crime. Le déficit en matière constitutionnelle dans les rangsndu FCC cesse d'être une simple hypothèse et s'impose plutôt comme une évidence. Son communiqué qu'il a minutieusement préparé pendant plusieurs jours ou même des semaines avant de le publier en date du 3 mai 2025 se réfère à l'article 64, alinéa 2 de la Constitution pour justifier un bien bizarre « devoir républicain» qui incomberait à tout citoyen de... renverser le régime constitutionnel établi ! Pourtant, cette disposition constitutionnelle érige en infraction imprescriptible contre la Nation et l'Etat « toute tentative de renversement du régime constitutionnel ».
Dans le chef du FCC qu'il convient pourtant de respecter en raison de la présence de plusieurs juristes respectables en son sein même si les constitutionnalistes de haut niveau se comptent au bout des doigts de la main, il ne s'agit pas simplement d'une condamnable hérésie en matière de lecture ou d'interprétation constitutionnelle. Il s'agit plutôt d'un aveu tout aussi condamnable de la complicité du FCC dans les actuelles ou récentes tentativesbde coups d'Etat, de rébellion ou d'insurrection.
Enfin, le FCC est en crise depuis plusieurs années et fonctionne sous la présidence d'une Cellule de Crise. Une organisation politique dans une crise sans fin devient elle-même un agent de la crise et ne peut donc nullement contribuer à la résolution de la crise qu'elle a entretenue pendant près de vingt ans de criminalisation de l'Etat. Tout en comprenant les émotions mais dans l'intérêt de la cohésion nationale et de l'Etatbde droit démocratique qui est son cheval de bataille, l'USN se tient à la disposition du FCC pour l'aider à rejoindre le « Bon Côté de l'Histoire » et à mettre un terme à sa propre crise.
Aussi, profondément préoccupée par la survie de la plateforme de l'ancien président de la République, l'USN invite le FCC à se doter d'un nouveau leadership qui soit véritablement nationaliste et lui permette de se réconcilier avec la Nation et avec l'Histoire.
La Gazette du Continent.