Tensions persistantes entre la RDC et le M23 : Tshisekedi réagit après le refus des rebelles de participer aux pourparlers de Luanda

Tensions persistantes entre la RDC et le M23 : Tshisekedi réagit après le refus des rebelles de participer aux pourparlers de Luanda

Le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a réagi le vendredi 21 mars 2025 à la récente impasse dans les négociations de paix concernant la crise dans l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

S'exprimant depuis Windhoek, en Namibie, où il assistait à l'investiture de Netumbo Nandi-Ndaitwah, première femme élue présidente de ce pays, il a dénoncé le refus du groupe rebelle M23/Alliance Fleuve Congo (AFC) de participer aux pourparlers de Luanda prévus le 18 mars 2025.
Le président congolais a affirmé ne pas être surpris par cette posture du M23, qu'il a qualifié de << mouvement terroriste >>, ajoutant << qu'ils veulent plus détruire que construire >>. Il a également insisté sur l'importance de la paix pour le développement du continent africain. << La paix est nécessaire pour construire l'Afrique >>.
Alors que les autorités congolaises avaient confirmé leur participation aux négociations de Luanda, le M23 a annoncé à la dernière minute son retrait des discussions. Dans un communiqué publié lundi soir, le groupe armé a justifié son refus en évoquant les "sanctions successives imposées à ses membres", y compris celles adoptées à la veille du sommet, qui << compromettent gravement le dialogue direct >>.
Ce revirement a été perçu comme un coup dur pour la médiation angolaise, qui a pourtant assuré dans un communiqué officiel que << toutes les conditions étaient réunies pour le début des négociations directes comme prévu >>.
La crise dans l'Est de la RDC continue d'inquiéter la région et la communauté internationale. La rencontre récente entre Félix-Antoine Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame au Qatar n'a pas suffi à lever les blocages persistants. Le refus du M23 de participer aux pourparlers accentue l'impasse diplomatique et rend plus incertaine toute solution négociée.
Pendant ce temps, la RDC maintient sa position en faveur du dialogue et a envoyé sa délégation à Luanda en réponse à l'invitation angolaise. Mais face au refus du M23 de s'asseoir à la table des négociations, la situation reste fragile, avec le risque d'une escalade des tensions et d'une recrudescence des violences dans l'Est congolais.

Magloire Mutulwa

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