Supposée être rédigée à l'étranger et par les étrangers : Qui dit vrai entre Tshisekedi, Esambo et Mbata sur la Constitution !

Supposée être rédigée à l'étranger et par les étrangers : Qui dit vrai entre Tshisekedi, Esambo et Mbata sur la Constitution !

La Constitution actuelle qui régit la République Démocratique du Congo est devenue sujette à polémique depuis la dernière sortie médiatique du chef de l'État en meeting à Kisangani dans la Province de la Tshopo, la qualifiant d'obsolète, rédigée à l'étranger et par les étrangers.

Une constitution selon lui qui n'est pas adaptée aux réalités de la RDC.

Elle nécessite une modification, sous réserve toujours selon le chef de l'État de certains articles. Une vive polémique s'en est suivie et les langues se sont déliées.

Dans l'opposition, certains contredisent ces affirmations du chef de l'État, lui rappelant qu'il a prêté serment sur cette même Constitution. D'autres par contre balancent des extraits des vidéos où certains de ses proches collaborateurs à l'instar de son conseiller spécial en matière de sécurité, le professeur Jean-Louis Esambo qui affirmait avoir été parmi l'un des universitaires congolais d'avoir participé à la rédaction de cette Constitution, dans la cité de Simi-simi, une localité dans la Province Orientale à Kisangani, lieu choisi par Félix Tshisekedi pour annoncer la modification de cette loi fondamentale.

Dans cette vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, le professeur Jean-Louis Esambo, constitutionnaliste, rappelle que ''je suis l'un des rares universitaires qui a participé à l'élaboration du début jusqu'à la fin de cette Constitution. Donc, je connais les arcanes de cette Constitution. Je connais également les acteurs. La Constitution est solide. Si elle n'aurait pas été solide, la révision de 2011 n'aurait été que mineure. Si elle n'aurait pas été solide, elle aurait changé beaucoup de choses'', affirme sans hésitation ce constitutionnaliste congolais qui précise que les initiateurs de la révision de 2011 regrettent de l'avoir fait.
''Rassurez-vous que les initiateurs de la révision de 2011 regrettent de l'avoir fait, notamment lorsqu'a supprimé les deux tours de l'élection présidentielle. La plupart souhaitent revenir à deux tours. Alors qu'ils l'ont enlevé en 2011. Ce qui signifie que la Constitution est solide'', a-t-il précisé.

Pour couper court au sujet à l'authenticité de cette Constitution de 2006, l'homme de la sécurité assume que "notre Constitution n'a jamais été la petite sœur de la Constitution française. D'ailleurs, beaucoup de choses de notre Constitution ont été imitées par la France bien après, notamment en 2010, lorsque la France a modifié sa Constitution qui fait accroître beaucoup de pouvoirs entre les mains du président de l'Assemblée nationale. Nous, on l'a fait depuis 2006. La Belgique a copié le système de la Cour constitutionnelle congolaise parce qu'à l'époque, la Belgique n'avait que le tribunal d'arbitrage. Cependant, le seul français que je connais est venu pendant que les Congolais discutaient de la Constitution, c'était Pierre Mazzo, qui était président du Conseil constitutionnel. Il n'a jamais été constitutionnaliste'', martèle le professeur Jean-Louis Esambo qui se dit être fier d'avoir participé à l'élaboration d'une Constitution qui a inspiré même les puissances étrangères.

Bien avant lui, un autre pilier du régime Tshisekedi, le professeur du droit constitutionnel, André Mbata, avait en son temps, à l'occasion du 15ème anniversaire de cette Constitution en 2021, avait qualifié cette Constitution d'être la propriété du peuple congolais et qu'elle était la meilleure.
''Il suffit de voir comment ceux qui ont ignoré, violé et critiqué cette Constitution la soutiennent aujourd'hui pour s'en rendre compte. Elle n'est pas parfaite mais elle est la meilleure de l'histoire du pays. C'est la propriété du peuple congolais. Elle appartient au peuple. C'est pourquoi nous la vulgarisons depuis des années'', déclarait-il lors d'une conférence de presse à l'occasion de cette date d'anniversaire.

Au regard de tout ce qui précède, qui de ces acteurs de la scène politique congolaise dit vrai au sujet de cette loi mère ?
Car devant les évidences politiques, la science souvent cède sa casquette et perd sa valeur.
L'avenir va nous en dire plus.
Félix-Antoine Tshisekedi écoutera la voix de ses proches collaborateurs. Sauront-ils le convaincre à revenir sur sa décision ? Tout va se savoir, comme l'a indiqué lui-même le prédisent de la République.
''Oyo ekoya eya (Advienne que pourra)''.

 

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