Révision Constitutionnelle : L'opposition attaque Tshisekedi qui cherche des « fausses solutions à des vrais problèmes »

Révision Constitutionnelle : L'opposition attaque Tshisekedi qui cherche des « fausses solutions à des vrais problèmes »

L'opposition dans sa majorité n'est pas du même avis que le chef de l'État qui s'est prononcé officiellement sur une possibilité de réviser certains articles de la Constitution, sans qu'on ne touche aux articles clés de la loi fondamentale.

La réplique n'a pas tardé. Les uns attaquent et les autres contredisent le président de la République sur cette initiative jugée inopportune dans le rang de l'opposition.

Prince Epenge de la coalition Lamuka rappelle au chef de l'État que son feu père, opposant du régime Kabila avait prêté serment sur cette même Constitution en 2011, après une présidentielle controversée.

''Je confirme que Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo est devenu un danger pour notre pays. La Constitution qu'il tente péniblement de vilipender a cimenté l'unité du pays par voie référendaire. D'ailleurs, son père Étienne Tshisekedi, docteur en droit avait prêté serment sur la même Constitution. Nous espérons que Félix assumera jusqu'au bout les conséquences désastreuses de son aventure'', a-t-il indiqué.

D'autres par contre, à l'instar de Me Hervé Diakiese contredise le président de la République en indiquant que la Constitution est bonne. Le président cherche des fausses solutions à des vrais problèmes.

''Notre Constitution est bonne. C’est la même dont on avait exigé le respect lors des accords de la CENCO. Félix-Antoine Tshisekedi était le président de la délégation de l’opposition qui en avait exigé le respect. L’incapacité de constituer un gouvernement dans les délais n’est pas la faute de la Constitution. C’est la difficulté d’attribuer des postes à une majorité issue de la tricherie dont personne ne vaut exactement les voix lui attribuées arbitrairement. Ce sont les entraves à l’exercice d’un pouvoir à vie, au retour d’un parti unique et à la dépendance de l’Etat vis-à-vis d’un potentat qui font que l’on trouve la Constitution problématique.

C’est faux de prétendre qu’une Constitution votée au referendum par des Congolais, après débat au Parlement de transition soit une Constitution des étrangers. Nous parlons français, une langue étrangère. Nous n’avons jamais exigé d’en modifier la grammaire parce que nous commettons des fautes d’orthographes ou de syntaxes au motif que c’est une langue étrangère. Ce régime cherche des fausses solutions à des vrais problèmes'', a-t-il déclaré su X.

La problématique sur la réforme constitutionnelle en République Démocratique du Congo risque d'engendrer d'autres problèmes si elle n'est pas traitée avec prudence et sagesse. La faire passer par forcing constituerait un triomphalisme de mauvais goût, estiment certains analystes politiques qui craignent le pire alors que le pays est confronté à une agression rwandaise à l'Est du pays.

 

La Gazette du Continent.

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